Le spectaculaire casse du Louvre de dimanche dernier n’est pas le premier depuis la rentrée. Un mois avant, dans la nuit du 15 au 16 septembre, des pépites d’or étaient subtilisées au Museum d’histoire naturelle de Paris. La procureure de Paris Laure Beccuau a annoncé ce mardi 21 octobre qu’une Chinoise de 24 ans a été mise en examen et écrouée le 13 octobre pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».
La suspecte a été « remise le jour même par les autorités espagnoles, qui l’avaient interpellée à Barcelone le 30 septembre en exécution d’un mandat d’arrêt européen », a précisé la procureure. Au moment de son interpellation, elle aurait tenté de se débarrasser de morceaux d’or fondu d’1 kg.
1,5 million de préjudice financier
Les faits se sont produits le 16 septembre au matin. Les caméras de surveillance montrent une personne seule qui entre par effraction peu après 1 heure du matin et qui en ressort aux alentours de 4 heures. Alerté par une employée de ménage de la présence de débris, un conservateur du Museum s’est par la suite rendu compte la disparition de pépites d’or habituellement exposées.
Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) ont constaté que deux portes avaient été découpées à la disqueuse. Au sein de la galerie de minéralogie, la vitrine abritant les pépites avait été brisée avec un chalumeau, retrouvé à proximité. Avaient aussi été découverts sur place une disqueuse, un tournevis et trois bonbonnes de gaz servant à alimenter un chalumeau ainsi que des scies.
Les investigations ont démontré que la personne vue sur les vidéos avait quitté la France dès le 16 septembre et s’apprêtait à regagner la Chine. Parmi les pièces du musée manquantes « des pépites originaires de Bolivie léguée à l’Académie des sciences au XVIIIe siècle ; de Californie découverte au moment de la ruée vers l’or dans la seconde moitié du XIXe siècle » et « une pépite d’or de plus de 5 kg originaire d’Australie découverte en 1990 », selon Laure Beccuau.
Le poids de ces pièces est estimé à près de 6 kg, avec un préjudice financier évalué à 1,5 million d’euros, correspondant à la valeur de l’or natif, supérieure à l’or métal. À ce décompte s’ajoutent 50 000 euros de préjudice lié aux dégâts matériels. L’enquête doit désormais définir ce que sont devenus les objets volés et si d’autres personnes ont participé au cambriolage.
Avant de partir, une dernière chose…
Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :
- nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
- nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.
L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.
Je veux en savoir plus