Au cœur du peloton, des dossards verts vont faire leur apparition lors de cette 46e édition de Marseille-Cassis. 215 « Cleanup dossards » exactement, pour les personnes qui se sont engagées dans cette initiative éco-sportive innovante (lire ci-contre) dont Pierre-Ambroise Bosse, qui en est l’ambassadeur.

Comme une évidence pour le champion du monde 2017 du 800 m, très sensible à la cause environnementale. Via l’association Clean Project créée avec une bande de potes, il organise depuis trois ans un festival de ramassage des déchets. À Lyon notamment. « Le but est de sensibiliser les gens sur les bonnes pratiques, la revalorisation des déchets, par le biais du sport, de la culture, de la musique… On essaye de véhiculer des choses pour que le message passe plus facilement et qu’on s’amuse sur ce festival. »

Un Clean Up géant pour les entreprises le premier jour, un Climax avec différents jeux le deuxième, tout le monde est convié et concerné. « L’idée est qu’on essaie tous de mettre de l’ordre là-dedans et, moi, j’ai décidé de passer à l’action… Cleanup dossards est sur même thème que ce que l’on fait avec Clean Project ; à savoir du Cleanup sportif. Là, on leur dit ‘mettez la main dans le cambouis et en récompense vous pourrez courir Marseille-Cassis’. Je trouve ça extraordinaire. »

Engagé et investi, Pierre-Ambroise Bosse courra donc dimanche son Marseille-Cassis. « Uniquement pour la cause. Ce n’est pas un objectif sportif car je ne suis pas au meilleur de ma forme, sourit l’ancien athlète de haut niveau sur le point de se reconvertir dans une carrière de coach sportif. Je suis très content de faire cette course emblématique et assez curieux de voir comment ça se passe notamment au niveau écologique. Sur les courses pédestres, l’enjeu est aujourd’hui énorme. Les codes du sport changent, on n’a pas le choix et ça commence à bouger dans tous les sens. Ce genre d’actions va en amener d’autres. »

« S’entourer de gens qui pensent qu’on peut changer le monde, ça fait du bien »

Présent la veille de la course sur le village, il ne manquera pas d’aller à la rencontre des autres Cleanup coureurs mais pas seulement. Histoire de sensibiliser à la cause écologique, toujours et encore. « Je ne suis pas un donneur d’ordre, je ne m’y connais pas plus que Monsieur tout le monde mais, dans ce monde-là, je rencontre des gens très intéressants, des petits génies qui ont créé des boîtes qui me fascinent. Alors qu’il y a beaucoup de mauvaises informations et de scepticisme autour de ce sujet, s’entourer de gens qui pensent qu’on peut changer le monde, ça fait du bien. »

Et à Marseille-Cassis, on y croit.