SND
Alexandre Astier et Anne Girouard dans « Kaameloot : Dueuxième volet partie 1 »
CINÉMA – Après quatre ans d’attente, la déception est amère. Le film de et avec Alexandre Astier Kaamelott : Deuxième volet, partie 1 sort en salle ce mercredi 22 octobre dans toute la France. Le long-métrage, qui signe le retour du roi Arthur, de la reine Guenièvre et de toute une farandole de personnages qu’on connaît bien, se révèle long, poussif et confus. Franck Pitiot alias Perceval a séché la réunion, et on ne peut vraiment pas lui en vouloir.
Très loin de nous l’idée de faire du « Kaamelott bashing » gratuit. On ne peut pas compter les soirées passées à se marrer devant les saynètes entre Léodagan et son gendre, Perceval et Karadoc, ou encore Merlin et Elias. Depuis des années, les trois coups de cor de chasse du générique sont pour nous une courte mélodie qui rime avec réconfort.
Mais ça, c’était avant. Car le Kaamelott qu’on regardait sur M6 puis W9 n’a presque rien à voir avec celui qui nous est donné à voir au cinéma. Et ce n’est pas uniquement le passage sur grand écran qui coince, car le Premier volet sorti en 2021 nous avait dans l’ensemble plutôt plu, par nostalgie surtout mais aussi grâce à la géniale partie de « Robobrole ». Cette fois, ça ne suffit plus, et la mayonnaise ne prend pas. Comme dirait Arthur Pendragon : « Mais c’est pas vrai mais c’est pas vrai mais c’est pas vrai ».
Kaamelott en version XXL
L’intrigue reprend peu ou prou là où elle s’était arrêtée. Après la destruction de Kaamelott, Arthur et Guenièvre sont hébergés chez les parents de cette dernière en Carmélide. Le roi dépérit, et ne manifeste plus aucun intérêt pour rien depuis qu’il a laissé filer Lancelot. Même l’organisation d’une réunion de chevaliers à la nouvelle table ronde conçue par Bohort le laisse de marbre. Pourtant, la quête du Graal n’a sans doute jamais été aussi pressante pour sauver le royaume.
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Plusieurs histoires parallèles se déroulent alors. Celle d’Arthur qui retrouve très (trop) lentement l’envie de gouverner, celle de jeunes chevaliers partis accomplir une quête pour faire leurs preuves, celle de Karadoc (sans Perceval) et de la Dame du lac qui partagent le même rêve récurent, celle de Lancelot qui vit tel un ermite seul dans les ruines du château de son père, celle de Merlin, Elias et Conle qui fouillent sous les ruines de Kaamelott pour trouver la source d’une malédiction ou encore celle de trois chasseurs de primes enquêtant sur le roi Loth à la demande d’Arthur. Oui, ça fait beaucoup, même pour nous.
Ces différentes histoires avancent de manière totalement indépendante (pour l’instant), aucune n’aboutit vraiment. Conséquence : c’est lent, pour ne pas dire mou. Par ailleurs, lorsqu’il y a une telle profusion de personnages, c’est difficile voire impossible de s’attacher aux uns plus qu’aux autres. Et on finit par n’en avoir malheureusement « pas grand-chose à carrer » de ce qui va leur arriver.
Un coup d’Excalibur dans l’eau
Plus encore que les deux dernières saisons de la série et que le premier film, ce Deuxième volet partie 1 de Kaamelott est dark. Ils sont très loin les fous rires qu’on pouvait avoir devant Kadoc et son « Elle est où la poulette ? », Séli et ses tartes, Karadoc et son obsession pour le gras ou encore la chanson « À la volette ».
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Seuls rares moment de rire que nous offre ce film, les apparitions de Guillaume Gallienne en Alzagar, d’Alain Chabat en duc d’Aquitaine, de la mère d’Arthur Ygerne de Tintagel, et les péripéties du trio de magiciens Conle (Daniel Mesguich), Elias (Bruno Fontaine) et Merlin (Jacques Chambon). Même les nombreuses remarques sarcastiques de Léodagan, Arthur et Séli n’ont pas réussi à nous faire franchement pouffer.
À la place, Kaamelott persiste et signe dans sa volonté mal placée d’être un grand film d’aventures doté d’un souffle épique. En témoigne la tirade quasi larmoyante du roi Arthur face aux chevaliers qui refusent de partir en quête.
Oui, les images sont belles, les décors soignés et les dialogues fidèles au « style Astier ». Mais ni cela, ni le casting XXL (qui compte notamment les enfants du réalisateur) ne parviennent à masquer les défauts d’un film aux ambitions trop grandes. Inutile de développer plus que cela, le film ne nous a pas captivés, mais même franchement ennuyés. Est-ce qu’on est dur ? C’est pas faux.