Par
Brian Le Goff
Publié le
21 oct. 2025 à 18h32
L’image retient l’attention des passants. Depuis tôt mardi 21 octobre 2025, une opération se déroule au-dessus de l’Opéra de Rennes. Un camion-grue est déployé pour remplacer la chaudière du bâtiment culturel en la transportant par le ciel. Au sol, sous les arcades, l’ambiance est bien moins spectaculaire. L’équipe du bar Les Jardins d’Avalon a eu la mauvaise surprise de voir l’emprise de la terrasse, qu’elle doit installer, occupée par les véhicules de chantier. Et c’est loin d’être une première pour l’équipe qui partage sa colère contre la Ville.
« Encore une fois, on n’a pas été prévenu »
Avec les engins et le matériel du chantier, impossible d’installer tables et chaises, comme à l’accoutumée. (© Clémence Pays /actu Rennes)
« On est arrivé sur les coups de 8h15 et les employés du chantier avaient déjà tout installé. Les techniciens nous ont dit que ce n’était pas possible de bouger. On comprend qu’il y ait des travaux. Mais, encore une fois, on n’a pas été prévenu », regrette l’équipe. Et cette dernière déplore une situation qui arrive régulièrement.
C’est une dizaine de fois par an que des véhicules se stationnent là où nous devons installer nos tables et chaises. Ça va du technicien EDF au service des jardins de la Ville. La plupart du temps, ils arrivent le matin avant nous et on perd de précieuses heures de travail.
Équipe du bar Les Jardins d’Avalon
Ce mardi, l’opération de changement de la chaudière dure toute la journée.
« Neuf heures d’ouverture foutues »
La terrasse de 80 places sur 54 m² ne sera donc pas mise en place ce jour et quatre employés prévus au planning ne vont pas être utiles. « Si nous avions été prévenus, nous aurions pu décaler les jours de repos, voire demander du chômage technique. Là, ce sont neuf heures d’ouverture foutues. »
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L’équipe se dit épuisée par ce fonctionnement. Elle a essayé de prendre contact avec la responsable de l’occupation du domaine public, mais « elle serait absente ».
C’est loin d’être la première fois que le bar subit une situation comme celle-ci. (© Clémence Pays / actu Rennes)Une réduction du droit de terrasse « systématiquement refusée »
À d’autres reprises, le commerçant assure avoir demandé une réduction sur le droit de terrasse payé : « C’est systématiquement refusé et on a toujours été facturé. Et notre droit de terrasse est révocable ou peut-être suspendu, comme le jour du 31 décembre par exemple, alors on n’ose pas trop râler. Mais là, c’est un peu la fois de trop. »
Sollicitée ce mardi pour répondre à la colère de ce commerce, la Ville s’est engagée à répondre aux journalistes de la rédaction. Nous apporterons en conséquence des précisions à cet article.
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