“D’abord l’Italie, maintenant la Pologne : l’extradition des saboteurs présumés des gazoducs Nord Stream rencontre de la résistance dans les tribunaux”, annonce le journal francfortois Handelsblatt, après le refus polonais de remettre Volodymyr Jouravliov aux forces allemandes.

L’homme, un Ukrainien d’une quarantaine d’années, était visé par un mandat d’arrêt européen pour son rôle présumé dans le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, intervenu le 22 septembre 2022 dans les eaux internationales de la mer Baltique. “Auparavant, la plus haute instance juridique italienne avait bloqué [temporairement] l’extradition d’un autre suspect dans cette affaire”, ce qui représentait déjà “un sérieux revers” pour les enquêteurs allemands.

La justice polonaise a tenu à justifier sa décision. “Le tribunal polonais ne dispose d’aucune preuve dans cette affaire, car la partie allemande n’a envoyé que des informations très générales”, a argumenté le juge Dariusz Lubowski le 17 octobre, cité par PAP, l’agence de presse polonaise. Le magistrat a par la même occasion mis fin à la détention provisoire de ce père de famille, résidant en banlieue de Varsovie, et arrêté par la police le 30 septembre. Le 20 octobre, le site d’information cracovien Onet a annoncé que le parquet national ne ferait pas