La France est le 2ème pays consommateur de vin au monde derrière les États-Unis. Ces dernières années, des études scientifiques ont assuré que boire un verre de vin par jour pourrait représenter un bénéfice pour la santé. Mais, l’année dernière, les conclusions d’une étude publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs sont venues contredire cette croyance largement répandue.

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En effet, selon les auteurs, cette idée aurait été formulée sur des recherches scientifiques erronées. Par exemple, les études sont basées sur des personnes âgées et ne prennent pas en compte les habitudes de consommation d’alcool tout au long de la vie.

L’alcool, une substance toxique

Si le pouvoir cardiovasculaire du vin fait débat, sa nocivité concernant l’augmentation du risque de cancer est, elle, bien avérée. Comme l’explique Top Santé, c’est bien la quantité d’alcool pur qui compte et pas le type de boisson. « L’alcool est une substance toxique, psychoactive, qui induit une dépendance et a été classée dans le groupe 1 des agents cancérigènes par le Centre international de recherche sur le cancer il y a plusieurs dizaines d’années », résume l’Organisation mondiale de la Santé. Dans ce groupe se trouvent également l’amiante, les radiations et le tabac.

L’OMS rappelle que l’alcool provoque au moins sept types de cancer : le cancer du sein, le cancer du côlon et du rectum, les cancers de la bouche, le cancer du foie, le cancer de l’œsophage et le cancer de l’estomac. « Pour le cancer du sein, le risque augmente dès une consommation de moins d’un verre par jour ; pour celui du foie, le risque apparaît à partir d’une consommation supérieure à 4 verres par jour », rappelle l’Institut national du cancer.

L’éthanol mis en cause

Le coupable ? L’éthanol qui provoque le cancer par des mécanismes physiologiques lorsqu’il se décompose dans l’organisme. Alors, peu importe la quantité, le danger existe, martèle l’OMS : « Cela signifie que toute boisson contenant de l’alcool, quels que soient son prix et sa qualité, présente un risque de cancer ». D’après les chiffres de l’Institut national du cancer, l’alcool représente la deuxième cause évitable de mortalité par cancer et il est responsable chaque année de 28 000 nouveaux cas.

Évidemment, plus la quantité d’alcool consommé augmente et plus le risque de développer un cancer grimpe. Mais l’OMS apporte une nuance à cette corrélation : « Les dernières données disponibles indiquent que la moitié des cancers attribuables à l’alcool dans la Région européenne de l’OMS sont causés par une consommation d’alcool minime ou modérée (moins de 1,5 l de vin ou moins de 3,5 l de bière ou moins de 450 ml de spiritueux par semaine) ». Un verre standard contient 10 grammes d’alcool pur.

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Peu importe l’alcool consommé, les verres standards contiennent la même quantité d’alcool pur. Pour une consommation en toute conscience, il est important de ne pas oublier qu’un verre de vin aura le même effet cancérigène qu’un verre d’alcool fort.

Dernière chose, il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque pour la santé. Il est recommandé de ne pas dépasser dix verres par semaine en gardant en tête : « Pour votre santé, maximum deux verres par jour, et pas tous les jours ». Ces repères visent un risque moindre pour la santé… mais pas nul.