Identifiées lundi dans les galeries de l’établissement nantais, les dégradations passées inaperçues pourraient être liées à une tentative de vol. Une plainte devrait être déposée «rapidement», annonce la direction du musée.

Les vérifications n’ont pas été menées en vain. Organisée lundi 20 octobre, au lendemain du vol, au Louvre, de plusieurs joyaux de la Couronne de France, une inspection des établissements muséaux de la ville de Nantes a mis au jour une anomalie. Les examens réalisés sur la sécurisation du musée d’arts ont révélé qu’une cheville portant le cadre d’une œuvre exposée en salle avait été arrachée, endommageant l’encadrement. Un incident qui avait jusqu’alors échappé à la vigilance de l’établissement – et qui pourrait être lié à un acte malveillant.

La direction du musée a annoncé au Figaro son intention de porter plainte «rapidement». Une enquête a été ouverte dès lundi par la brigade nantaise d’atteinte aux biens. L’œuvre concernée est une huile sur bois de l’artiste français Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), Paul Foucart enfant. Propriété du musée des Beaux-Arts de Valenciennes, ce tableau de petit format – 35,4 x 26,8 cm – et daté de 1860 se trouve depuis 2022 en dépôt au musée d’arts de Nantes.


Passer la publicité

Légèrement endommagé

Tutelle du musée d’arts, Nantes Métropole a confirmé mardi la découverte de «traces suspectes» lors de la tournée d’inspection organisée la veille. Les spécialistes ont constaté que l’œuvre, intacte, a glissé vers la droite, laissant apparaître un jour avec le cadre. «Le musée mobilise tous les moyens à disposition pour contribuer à la clarification de l’événement, sachant que les dispositifs de sécurité existants font que seul le cadre a été légèrement endommagé», a précisé une porte-parole de la collectivité.

D’après nos confrères d’Ouest France, la police judiciaire nantaise serait d’ores et déjà intervenue pour procéder aux constatations ainsi qu’à des prélèvements. Les images issues des caméras de vidéosurveillance seront également mobilisées pour tâcher de mieux comprendre la date à laquelle l’incident a pu se produire. Pour l’heure, aucune piste ne serait toutefois privilégiée. Malgré la plainte à venir, la piste d’une éventuelle dégradation volontaire ou involontaire reste également envisagée.