Pierre-Yves Bournazel préféré à Rachida Dati ? Membre du parti Horizons, fondé par Édouard Philippe, l’ex-député devrait s’adjuger le soutien officiel de Renaissance dans la quête à la mairie de Paris lors des prochaines élections municipales, en mars.
« Nous sommes très alignés avec le projet de Pierre-Yves Bournazel », a déclaré ce mardi Franck Riester dans un entretien au Monde. L’ancien ministre, en charge des élections au sein de Renaissance, avait hérité d’une « mission » pour « proposer un choix » au parti d’ici à la fin de l’été.
« On voit bien aujourd’hui le besoin et l’aspiration qu’ont les électeurs à l’apaisement. De ce point de vue-là, Pierre-Yves (Bournazel) est moins clivant », pense également le député de Seine-et-Marne, proche de Gabriel Attal.
Une candidature de Clément Beaune pas écartée
Le ministre délégué, Benjamin Haddad, et le patron de la fédération parisienne du parti, Sylvain Maillard, tous deux élus de la capitale, ont assisté la semaine dernière à l’inauguration du siège de campagne de Rachida Dati. La maire du VIIe arrondissement a été investie cet été par Les Républicains (LR) pour briguer l’hôtel de ville. Elle devrait conserver son investiture malgré son exclusion récente du parti. Mais la perspective d’un soutien à la ministre de la Culture, intégrée au gouvernement lors du passage de Gabriel Attal à Matignon en 2024, divise au sein du parti créé par Emmanuel Macron.
Clément Beaune, ancien ministre, a ainsi mis en garde ce week-end contre un rôle de « marchepied » à la candidature de Rachida Dati – qui « ne représente ni nos idées, ni nos valeurs » – en demandant un vote interne.
Cette figure de l’aile gauche de la macronie recommande d’être « ouvert » à une candidature du bloc central, auquel appartient Pierre-Yves Bournazel, sans exclure de porter lui-même une candidature. Une commission d’investiture doit se réunir prochainement pour arrêter une décision.
Rachida Dati face à la justice en septembre prochain
Rachida Dati doit être jugée en septembre 2026 pour corruption et trafic d’influence. Elle est soupçonnée d’avoir indûment perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 d’une filiale de l’alliance Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG et elle-même eurodéputée. Des charges qu’elle conteste.
Elle fait par ailleurs l’objet d’une enquête visant l’éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), accusation qu’elle réfute également.
De nombreux macronistes parisiens ont peu apprécié l’épisode de la législative partielle à Paris, remportée en septembre par Michel Barnier (LR), l’ancien Premier ministre. Une victoire acquise après un accord conclu avec Rachida Dati, selon eux, « sur leur dos », les effaçant d’une circonscription qu’ils tenaient depuis 2017.