Le décès du pape François, à l’âge de 88 ans, lundi 21 avril.
C’est d’abord inédit dans l’histoire pour un pape de décéder un lundi de Pâques, ce qui accentue encore davantage la résonance de sa mort. Ce que je retiens de lui : sa modernité, comparé à ses prédécesseurs. Il a fait basculer l’Église dans l’ère des réseaux sociaux, lui permettant de se reconnecter davantage à la jeunesse. Modernité également pour son ouverture sur les questions de société (couples de même sexe, inclusion des laïcs et des femmes, gestion des abus sexuels). Il est cependant resté très conservateur sur la question de l’IVG. J’espère que le prochain pape n’incarnera pas un retour au conservatisme.
Hermès, désormais la société la mieux valorisée du CAC40, qui devance ainsi LVMH sur le marché mondial du luxe.
Face au luxe de masse, c’est la célébration de l’artisanat, du savoir-faire transmis, de la logique du temps long. Hermès est une maison de luxe qui cherche à défendre la qualité, une tradition, par rapport à un mastodonte qui semble plutôt chercher la croissance à tout prix. Cela prouve qu’un modèle qui promeut l’authenticité et la durabilité peut arriver en tête du CAC40.
Le bras de fer entre la Ligue de Football Professionnel (LFP) et la plateforme DAZN, nouvel épisode marquant dans l’actualité du football français.
C’est une crise majeure pour le football français et cela révèle sa dépendance économique aux droits de diffusion. Cet échec avec DAZN arrive dans un contexte où il y a eu des précédents avec Mediapro et Amazon. Il met en lumière les difficultés à valoriser la Ligue 1 et à sécuriser des revenus stables, ce qui menace les clubs et l’attractivité du championnat. Quelque part, on en viendrait à regretter l’époque Canal+ car, pour le téléspectateur, il est désormais compliqué de s’y retrouver dans une offre éclatée.
La marque Perrier, propriété de Nestlé Waters, qui traverse une crise de sa production, avec des contaminations, et de sa réputation après qu’elle a eu recours à des traitements non conformes à l’appellation « eau minérale naturelle ».
Il est dommage d’assister à une crise pour cette marque iconique qui a su nous enchanter avec ses publicités. Personnellement, je trouve que la communication de crise n’est pas bien gérée. De l’extérieur, cela donne l’impression que Nestlé Waters essaye d’étouffer l’affaire. Il y aura un impact sur les ventes. Cela me rappelle le dieselgate de Volkswagen.
Aux États-Unis, Google, reconnu coupable, le 17 avril, d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché de la publicité en ligne.
Je pense que nous sommes encore loin du verdict définitif car Google fera très probablement appel. Quoi qu’il en soit, j’aimerais que cette décision offre enfin une bouffée d’air aux éditeurs de presse, et que les annonceurs se réorientent en partie vers eux. Meta est poursuivi dans une affaire similaire.
L’administration Trump qui gèle 2,2 milliards de dollars de subventions à Harvard et qui menace les avantages fiscaux de la prestigieuse université américaine.
Je suis admiratif de la posture du président d’Harvard, Alan Garber, qui a un vrai courage que l’on voit peu, vu d’ici, de la part des grands patrons américains. S’attaquer au savoir, à la recherche, à la liberté, est un signe inquiétant d’un homme de pouvoir en pleine dérive autoritaire. Que de dégâts en seulement trois mois de mandat.
44 % des Français qui écoutent des podcasts, dont 64 % au moins une fois par semaine, selon l’étude de l’ACPM sur « Les usages du podcast en France », réalisée par CSA avec le soutien du Geste.
Cela me plaît d’assister au succès de ce format qui nous détourne des écrans. Cela prouve que l’homme est attiré par les histoires. Pierre Bellemare, ce grand conteur, en aurait été très content. Mais je me dis aussi que cela en dit long sur notre difficulté à rester seul en silence avec nous-mêmes. Enfin, je pense que le podcast est un nouveau territoire créatif, mais les publicitaires doivent faire attention à ne pas importuner l’auditeur.