C’est une ambiance de fin de chantier au sommet de la colline de la Garde. La vingtaine d’artisans qui se sont succédé depuis le mois de février au cœur de la basilique empruntent, ce mardi 21 octobre, une dernière fois l’élévateur pour effectuer les ultimes retouches, avant au moins 50 ans.

« C’est une grande joie aujourd’hui d’être arrivés aux derniers gestes qu’on est en train de poser sur la couronne après quatre chantiers. En 2000, on était au bas de la basilique et on changeait les pierres et vingt-cinq ans plus tard on est arrivés au plus haut, au plus précieux. La prochaine dorure ne devrait pas intervenir avant au moins 50 ans », insiste ce mardi matin Xavier David, l’architecte du chantier.

Casque sur la tête, ce spécialiste en histoire de l’art connaît le chemin. Le long de l’échafaudage qui grimpe jusqu’à la couronne, il pointe son index en direction des statues de la terrasse des anges. Pas question de toucher à cette partie du patrimoine en redessinant les visages des anges pourtant abîmés par le sel et le vent, il s’agissait avant tout de consolider les quatre statues.

« Comme les statues en glace qui fondent, elles ont perdu trois centimètres dont les sourcils, le nez, l…