Mardi soir, Arsenal n’aura eu besoin que de treize minutes pour donner une leçon de football à l’Atlético Madrid. A Londres, les Gunners ont en effet fait exploser le club espagnol (4-0) avec quatre buts en seconde période. Le club anglais enchaîne ainsi un troisième succès sans but encaissé en trois matchs de Ligue des champions.
Dominant d’entrée, accroché et menacé ensuite, le club au canon a donc fait parler la poudre après la mi-temps avec quatre buts, dont deux signés Viktor Gyökeres. Le faible rendement de la recrue phare de l’été, muet depuis sept matchs, était pourtant un des rares nuages dans le ciel bleu d’Arsenal, leader de la Premier League. L’attaquant suédois a remis les points sur les « i » avec des buts et un engagement de chaque instant.
Alvarez manque de réussite
Le club anglais poursuit son début de saison parfait dans la grande Coupe d’Europe, qu’il rêve de gagner pour la première fois de sa riche histoire. Cela fait trois victoires en trois matchs, avec huit buts marqués et aucun encaissé. L’Atlético ressemblait pourtant à un adversaire plus redoutable que l’Athletic Bilbao et l’Olympiakos, battus tous deux 2-0. Il a donc fallu du temps à Arsenal pour avaler sa proie.
L’histoire aurait pu être bien différente si Julian Alvarez, la menace offensive N.1 côté espagnol, avait eu davantage de réussite. L’ex de Manchester City a manqué de peu la cible alors que le gardien David Raya, peu inspiré sur le coup, était parti loin de sa cage jouer un ballon près d’un poteau de corner (25e). William Saliba et Gabriel ont dû s’y mettre à deux pour stopper l’Argentin (28e), qui a aussi déposé une superbe frappe enroulée de l’extérieur de la surface sur la barre transversale (49e).
Les coups de pied arrêtés, l’arme d’Arsenal
Arsenal aussi s’est frotté aux montants, très tôt, sur un tir d’Eberechi Eze contré par un défenseur (5e), et a multiplié les incursions dans la surface adverse dans les vingt premières minutes, sans réussite.
La fébrilité a semblé gagner les tribunes au début de la seconde période mais les joueurs, eux, ont continué de pousser sans paniquer. Et les Gunners ont fini par faire craquer les Colchoneros grâce à leur arme de prédilection, les coups de pied arrêtés. Declan Rice a envoyé un coup franc dans la surface et Gabriel, étrangement démarqué, est venu le déposer de la tête dans les filets de Jan Oblak (57e).
Puis le tableau d’affichage s’est mis à s’affoler dans la foulée. Le jeune latéral Myles Lewis-Skelly a fait une percée dans l’axe et décalé sur sa gauche Gabriel Martinelli. L’ailier a enroulé une frappe du droit qu’Oblak n’a plus que dévier sur un poteau, rentrant (64e). Gyökeres a ensuite ajouté son nom à la liste des buteurs, et plutôt deux fois qu’une. L’avant-centre suédois a marqué d’un tir de près, contré par un défenseur (67e), puis il a poussé le ballon de la cuisse sur un corner de Rice redressé par Gabriel, de la tête, au second poteau (70e).