Tout ça pour ça. Après la mise au jour de quelque 4 000 m² de vestiges en 2017, son classement comme monument historique en 2018, les déclarations d’une ministre de la Culture pour promettre sa préservation puis, finalement, son enfouissement quasi total ordonné au printemps par les services de l’État pour sa « protection », un point final semble avoir été posé sur l’aménagement de la carrière antique de la Corderie (7e).
Érigé fin septembre, il prend la forme d’une ombrière en bois d’une quinzaine de mètres carrés, aux allures d’abri de jardin, censée protéger des intempéries l’unique résurgence calcaire non recouverte et visible du site datant du VIe siècle avant J.-C.
« On se moque de nous »
Cette installation semble doucher définitivement les espoirs des défenseurs de la carrière, qui se battent depuis huit ans pour que « ce patrimoine unique, témoignage important de la fondation de Marseille », soit préservé et mis en valeur. « On se moque de nous, livre Louis Alesandrini, membre de l’association Art13 et défenseur infatigable de la carrière. L’État comme la Ville avaient évoqué une valorisation, une ouverture du site aux scolaires…. Tout ceci semble enterré par cette ombrière, qui repr…