Le hasard fait bien les choses. 

Au moment où Jo‐Wilfried Tsonga a émis une théorie un peu bancale concer­nant le niveau de Sinner et Alcaraz, nous avions inter­rogé Guillaume Peyre, le coach de Terence Atmane, à l’oc­ca­sion de dernier numéro de notre maga­zine papier de fin d’année.

Bien sûr, nous avions abordé le sujet épineux, celui d’un Français capable de gagner un tournoi du Grand Chelem.

Certains de nos cham­pions ont notam­ment évoqué le fait qu’ils sont arrivés à une mauvaise période avec la présence de Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray, etc.
Je ne suis pas vrai­ment d’accord avec cela et je pose la ques­tion concer­nant Stan Wawrinka. Est‐ce que Stan avait autant de talent qu’un Richard [Gasquet], un Gaël [Monfils], un Jo [Tsonga] ? Je ne crois pas. Je pense juste qu’il faut être habité par le tennis. J’ai vérifié cela avec Marcos (Baghdatis) en finale de l’Open d’Australie. Marcos mène d’un set et un break contre Federer et j’ai tout de suite senti qu’il n’y croyait pas suffi­sam­ment. Au final, il perd en quatre manches. Dans le vestiaire, il m’avoue qu’il a manqué de hargne, de volonté. C’est cela qui a toujours manqué à nos cham­pions, cette croyance qui efface vos limites et vos doutes