Salade, tomate, oignon… et healthy avant tout. Ce mercredi à 21h10 sur M6, « Patron Incognito » va plonger les téléspectateurs dans l’univers de la restauration rapide, en version saine et sur-mesure, avec Antoine Barat.
Le cofondateur d’Eat Salad a changé son physique afin de mieux appréhender le travail de ses collaborateurs. Pour 20 Minutes, le trentenaire revient sur cette expérience savoureuse à plus d’un titre.
Comment est née Eat Salad ?
Eat Salad est une chaîne de restaurants en franchises qui a pour but de démocratiser le fait de manger à la fois de manière saine et gourmande, en proposant des produits de qualité. Avec Joseph [Barat], on a cofondé Eat Salad, en 2013. On avait alors 21 et 22 ans. On a mis dix-huit mois à modéliser notre concept, avec la volonté qu’il soit duplicable. Notre modèle vient de New York, où il existait un concept de salad-bar à succès. En France, on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de leader dans ce domaine.
Que recherchiez-vous en participant à « Patron Incognito » ?
Depuis le Covid, on observe un changement dans la relation employeurs-employés. On est davantage éloigné du terrain. J’avais envie d’avoir une immersion neutre et non pas voir arrivé dans un établissement avec l’étiquette du « cofondateur ». Je voulais m’assurer que les process et le système qu’on avait mis en place étaient efficaces, à la manière d’un métronome qui s’assure que tout est cohérent, et savoir si les collaborateurs prennent du plaisir.
Aviez-vous une appréhension avant de vous lancer dans l’émission de M6 ?
La peur n’évite pas le danger. J’ai confiance dans le choix du recrutement des franchisés. Ma posture n’était pas de savoir ce que j’allais découvrir, mais ce que je vais pouvoir mettre en lumière pour améliorer le processus général.
Quels enseignements tirez-vous de cette expérience ?
J’ai noté le courage que chacun mettait dans son métier. Les collaborateurs ont tous cette volonté d’apprendre et d’être toujours plus formés. Après cette émission, on a eu envie de valoriser les initiatives personnelles et d’écouter encore plus les femmes et les hommes qui s’investissent dans l’entreprise. La réussite individuelle passe d’abord par la réussite du collectif.
Qu’est ce qui vous a le plus touché ?
L’engagement des collaborateurs, et ce, peu importe le poste. Ils veulent réussir leur projet professionnel. J’ai senti une envie de bien-faire et un bien-être au travail. Il y a bien sûr des axes de progression, mais j’ai senti qu’ils avaient postulé chez Eat Salad pour la marque, et que ce n’était pas un job alimentaire.
Comment avez-vous vécu votre changement physique ?
Comme une belle leçon d’humilité, comme un challenge et comme une sortie de ma zone de confort. Quand on rase la tête et la barbe, ça peut être vu comme une approche militaire, de « sanction ». Je voulais que ma couverture soit préservée au maximum. J’ai laissé tomber mon orgueil au profit de ma dignité. Puis, quand j’ai vu la tête que j’avais après m’être rasé, j’avais peur de moi-même. Mon iPhone ne m’a même pas reconnu.
Quel futur envisagez-vous pour Eat Salad ?
Notre ambition est de devenir le leader mondial du marché du healthy. Il n’y a pas encore de leader identifié, comme Mc Donald’s pour le fast-food. On a déposé la marque dans cinquante-six pays. On est calibré pour ouvrir soixante établissements en France, en 2026. A l’étranger, on recherche aussi des partenaires pour développer la croissance de l’enseigne.