« C’était très important pour moi d’être là, pour apporter à Pierre Jakubowicz tout mon soutien pour cette élection municipale. » Dans une vidéo tournée vendredi à Strasbourg (Bas-Rhin), Gabriel Attal adoube le candidat Horizons en vue du scrutin de mars prochain.
Depuis la diffusion de cette séquence avec le patron de Renaissance, Pierre Jakubowicz affirme avoir subi une importante vague de haine en ligne, mêlant propos à caractère antisémite ou homophobe. Si bien qu’il a choisi de porter plainte.
Âgé de 37 ans, celui qui est aujourd’hui conseiller municipal décrit une « déferlante » de commentaires, émanant d’une « grosse masse de comptes anonymes », mais aussi de personnes « qui assument leur haine à visage découvert ». « Personne ne l’accepterait sur l’espace public. Il ne faut pas qu’on l’accepte sur l’espace numérique », plaide le candidat de centre droit dans une interview à StrasTV.
De droite à gauche, des messages de soutien
C’est la première fois que Pierre Jakubowicz s’exprime au sujet du cyberharcèlement dont il est victime. C’est également la première fois qu’il en appelle à la justice. « Je parle pour les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois que la peur réduit au silence : peur du regard, peur de la moquerie, peur de l’insulte, parfois même peur de la violence », écrit-il sur son compte Facebook.
Estimant que « la honte et la peur doivent changer de bord », il ajoute : « À ceux qui insultent, je n’opposerai ni la colère ni le mépris, mais la persévérance. Je refuse qu’en voyant de tels commentaires des jeunes renoncent à s’assumer ou s’engager ».
Pierre Jakubowicz a reçu ce week-end des messages de soutien publics de tous bords politiques. « Ces propos sont indignes. Ils salissent celles et ceux qui les écrivent, et plus largement notre vie démocratique », déplore sur Facebook Jean-Philippe Vetter, candidat Les Républicains à la mairie de Strasbourg. « C’est non seulement à vomir, mais inquiétant… » appuie la socialiste Pernelle Richardot, captures d’écran à l’appui. « Il ne s’agit pas là de savoir pour qui on vote mais plus simplement de rappeler de quelle société nous voulons », réagit Alain Fontanel, ex-premier adjoint à la mairie de Strasbourg.
Ce dernier affirme avoir effectué un signalement sur la plate-forme Pharos. Une démarche appréciée par Pierre Jakubowicz, qui souhaite en faire « un réflexe » dans ce type de cas de figure.