Après le Grand Prix des Pays-Bas, remporté par Oscar Piastri, Max Verstappen pointait à 104 points de l’Australien au championnat. Moins de deux mois plus tard, il n’en compte plus que 40 de retard et 26 sur son dauphin Lando Norris, le Néerlandais surfant sur le net regain de forme de Red Bull.
Au Grand Prix des États-Unis, une nouvelle étape a été franchie puisqu’il a signé un carton plein en remportant les 33 points en jeu, pendant que le clan McLaren vivait un week-end pénible marqué par une double élimination dès le premier virage du sprint et un Piastri seulement cinquième à l’arrivée de la course. Au point que Verstappen a finalement enfin reconnu qu’il y avait « une opportunité » d’aller chercher une cinquième couronne mondiale dès cette saison.
Retour sur la façon dont l’écart s’est réduit entre Verstappen et Piastri.
GP des Pays-Bas : Verstappen finit juste derrière Piastri grâce à la panne de Norris
Retard de Verstappen sur Piastri après la course : 104 points
Le GP des Pays-Bas marque à ce jour la dernière victoire d’Oscar Piastri.
Photo de: Andrew Ferraro / LAT Images via Getty Images
Alors que la lutte faisait rage entre les deux pilotes McLaren pour la victoire, le premier signe de la mauvaise dynamique à venir pour l’écurie se matérialisait par un inhabituel abandon sur problème technique pour Norris, victime d’une fuite d’huile. L’écurie de Woking n’avait en effet plus connu de telle mésaventure en course depuis quasiment deux ans.
Certes, Piastri l’emportait et confortait donc son avantage sur tous ses concurrents, mais Verstappen ne perdait finalement que sept points sur lui au lieu de dix. Toutefois, pour la première fois, il accusait plus de 100 points de retard au championnat.
Dans le même temps, un certain optimisme commençait discrètement à poindre chez Red Bull, qui sentait que les changements mis en place sous la direction de Laurent Mekies portaient leurs fruits même si cela ne se voyait pas encore de façon éclatante en piste. Et surtout, des choses se préparaient en coulisses à Milton Keynes…
GP d’Italie : Verstappen trop rapide pour les McLaren
Retard de Verstappen sur Piastri après la course : 94 points
En Italie, Red Bull a retrouvé la forme.
Photo de: Simon Galloway / LAT Images via Getty Images
Un an auparavant, le GP d’Italie avait été un signal d’alarme pour l’équipe dirigée alors par Christian Horner, qui avait réalisé à Monza une de ses pires performances. En 2025, c’est en réalité le point de départ de la dynamique actuelle.
Essentielle dans ce cadre fut la série d’évolutions apportées par l’écurie autrichienne à la RB21 lors de la manche lombarde, principalement au niveau du plancher. Un package qui allait conforter la vélocité de la monoplace sur les tracés à faible appui, où elle avait jusqu’ici plutôt été à son aise, mais également favoriser un renouveau sur des pistes nécessitant plus d’appui.
C’est aussi à ce moment-là qu’a été mis en avant de façon plus claire le changement d’approche dans le travail de l’écurie tout au long du week-end, avec l’accent mis sur le fait de démarrer les week-ends tambour battant et en se fiant aux retours des ingénieurs et des pilotes, plutôt que de trop compter sur les simulation réalisées en amont.
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Verstappen y signera une pole position record, avec le tour à la moyenne la plus rapide de l’histoire de la F1, 0″077 devant Norris. Le lendemain, le Néerlandais allait provisoirement devoir céder la tête de l’épreuve au Britannique – sur ordre de son écurie – suite au court-circuitage de la première chicane au départ, mais cela n’allait pas durer bien longtemps. McLaren n’avait, à Monza, aucune réponse à opposer à Red Bull.
Dans le même temps, l’écurie britannique se retrouvait dans une situation délicate entre ses pilotes puisqu’après avoir arrêté Piastri, pourtant le moins bien placé sur la piste, en premier pour le protéger de l’undercut de Charles Leclerc, un mauvais arrêt pour Norris – à qui il avait été promis qu’il ne perdrait pas de position en cédant sa priorité de passage au stand – allait le renvoyer en piste derrière l’Australien. Afin de régler cette situation demandera au leader du championnat de s’écarter, ce qu’il fera.
Indirectement, cela aidait donc Verstappen à ne pas accuser 97 mais bien 94 points de retard au championnat.
GP d’Azerbaïdjan : Cauchemar pour Piastri
Retard de Verstappen sur Piastri après la course : 69 points
L’accident d’Oscar Piastri lors de la course de Bakou.
Photo de: Rudy Carezzevoli / Getty Images
Après Monza, se profilait Bakou, un circuit différent mais qui pouvait aussi appuyer sur les forces de la RB21. Pour McLaren, les choses allaient toutefois surtout se gâter durant les qualifications. Lors d’une Q3 disputée dans des conditions climatiques changeantes, Piastri allait s’accidenter et ne pas faire mieux que neuvième, quand Norris n’allait pas ressortir des stands dans le bon timing, signant seulement le septième temps.
Dans le même temps, parti dans les meilleures conditions possibles, Verstappen allait profiter de la vitesse de sa Red Bull pour signer la pole et prendre une nette option sur la victoire. Le lendemain, Piastri allait connaître un premier tour cauchemardesque puisque, après avoir volé le départ tout en tombant en dernière position, il allait s’accidenter tout seul quelques virages plus loin, lui garantissant ainsi son premier zéro pointé de la saison.
Pendant que Verstappen filait vers une victoire tranquille, Norris ne parvenait pas à faire mieux que sa position de départ sur une piste où les dépassements se sont avérés bien plus difficiles que prévu.
GP de Singapour : Les McLaren se battent derrière Verstappen
Retard de Verstappen sur Piastri après la course : 63 points
Seul George Russell a pu priver Max Verstappen de la victoire à Singapour.
Photo de: Shameem Fahath / Motorsport Network
C’est finalement le Grand Prix qui aura permis à Verstappen de reprendre le moins de terrain, mais sur une piste qui semblait potentiellement devoir mieux convenir à la McLaren. Toutefois, la victoire ce jour-là est revenu à un George Russell intouchable, seul pilote capable de priver le Néerlandais de la victoire. Sous la pression de Norris, le quadruple champion du monde a résisté.
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La course a surtout été marquée, dans le clan de l’écurie de Woking, par le léger contact entre Piastri et Norris, ce dernier se frayant un chemin à travers une porte grande ouverte par l’Australien dans les premiers virages. Même s’il limitait la casse, le leader du championnat regrettait une situation limite et une trop grande agressivité de son équipier et rival pour le titre.
GP des États-Unis : Carton plein pour Verstappen, carton tout court pour les McLaren
Retard de Verstappen sur Piastri après la course : 40 points
Score parfait pour Max Verstappen à Austin.
Photo de: Bryn Lennon / Formula 1 via Getty Images
Le week-end du GP d’Austin avait commencé de façon relativement correcte pour McLaren puisque si Verstappen avait signé le meilleur temps des qualifs sprint, Norris et Piastri étaient derrière lui sur la grille de la course courte. Cela n’allait toutefois pas durer très longtemps : alors qu’il se battait l’un contre l’autre pour la seconde position au premier virage, le décroisement de l’Australien allait être à l’origine d’un accrochage à quatre voitures impliquant aussi Norris.
Les deux McLaren se retrouvaient donc éliminées dès le premier virage pendant que Verstappen, à peine inquiété par une banderille de Russell, allait s’imposer sans problème et glaner huit points.
Après avoir signé la pole position pour la course du dimanche, devant Norris, le pilote Red Bull allait s’envoler, bien aidé par un Charles Leclerc qui avait fait le choix des pneus tendres au départ et a donc vite pris l’avantage sur la McLaren. Le Britannique finira par venir à bout du Monégasque, bien trop tard pour espérer inquiéter Verstappen.
Surtout, Piastri vivait de son côté une nouvelle course difficile, avec une sixième place en qualifications finalement transformée en cinquième position en course. De quoi lui coûter 15 nouveau points face à Verstappen pour que l’écart descende à son niveau le plus bas depuis le GP du Canada, après lequel le quadruple champion accusait 43 unités de retard.
Avec Jake Boxall-Legge
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