Dans une lettre communiquée par le club, Mohed Altrad, président du Montpellier Rugby Club, adresse un message piquant à la métropole. Il dénonce une clause inédite visant à délocaliser le match entre les All Blacks XV et l’Uruguay.
Coup de tonnerre dans le monde sportif Montpellierain ! Alors que le GGL Stadium, stade de Montpellier, devait accueillir un match de gala entre les All Blacks XV et l’équipe nationale de l’Uruguay, le maire de Montpelier, Michaël Delafosse, en a décidé autrement. La métropole, propriétaire du stade, aurait demandé au club de Rugby d’assumer la responsabilité de la pelouse et de prendre la charge la réparation si elle venait à être détériorée, clause totalement inédite . Mohed Altrad, président du Montpellier Rugby Club, ne comprend pas : «Pourquoi en serait-il ainsi alors que le club paie déjà pour cette pelouse, et que les matchs du Top 14 comme ceux de coupe d’Europe, s’y déroulent sans qu’il soit question de cette clause.»
Le président remet même en cause la volonté de la métropole d’accueillir le match : « Cette clause servirait-elle à faire payer au club la réfection d’une pelouse que la métropole, propriétaire du stade, est censée lui remettre en bon état ? Servirait-elle à donner à la métropole comme argument, si la pelouse venait à ne pas tenir cet hiver : C’est à cause du match des All Blacks ? Ou n’a-t-elle pour objet que d’importuner le club, et l’empêcher d’accueillir les All Blacks ?»
Résultat : l’événement est finalement délocalisé à Béziers. Le président assure dans la lettre que « la métropole ne fait rien pour nous aider, au contraire». Mais ces désaccords entre le club et la métropole ne sont pas nouveaux. Mohed Altrad avait même annoncé qu’il était prêt à quitter le GGL Stadium et joué à Béziers. Le club milite depuis plus d’un an pour une amélioration des infrastructures du complexe Yves-du-Manoir notamment sa pelouse : «Nous savons tous que la pelouse est en piteux état ; et un match de plus ou de moins n’y changera rien.» Mohed Altrad et le club souhaitent acquérir le stade depuis déjà longtemps, mais la mairie refuse sans cesse. «Si nous voulons gagner plus de titres et briser notre plafond de verre, nous devons rendre nos infrastructures plus professionnelles.» avait assuré le président du club dans les colonnes de Midi Libre.