Un « petit nombre » de militaires britanniques participent en Israël à la mission menée par les États-Unis de surveillance du cessez-le-feu à Gaza, a indiqué mardi le ministère britannique de la Défense.

« Un petit nombre d’officiers britanniques chargés de la planification ont été intégrés au Centre de coordination militaro-civile (CMCC) dirigé par les États-Unis », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.

Le ministre britannique de la Défense, John Healey, avait déclaré lundi que la Grande-Bretagne jouerait un « rôle central » dans les efforts déployés à la demande de Washington.

« Nous pouvons contribuer à la surveillance du cessez-le-feu », avait dit John Healey lors d’un événement organisé dans le centre de Londres. « Nous avons également, en réponse à la demande américaine, affecté un officier deux étoiles au commandement civil et militaire en tant que commandant-adjoint ».

JD Vance assure le SAV du plan Trump

Cette confirmation est intervenue alors que le vice-président américain JD Vance a inauguré mardi le Centre de coordination conjoint américano-israélien de surveillance du cessez-le-feu à Kiryat Gat, dans le sud-ouest d’Israël. Le vice-président américain s’est dit « très optimiste » sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, sur fond de pressions maximales sur le mouvement islamiste palestinien Hamas.

JD Vance a par ailleurs affirmé que les États-Unis n’avaient pas fixé de date butoir pour le désarmement du Hamas, prévu par le plan de Donald Trump sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu. Les États-Unis et Israël ont accusé le mouvement islamiste de violer le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où des violences meurtrières dimanche ont menacé la trêve. Ce que le Hamas a démenti.

Entré en vigueur le 10 octobre, ce cessez-le-feu est le troisième après deux ans de guerre à Gaza, qui avait été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

« Cela va nécessiter beaucoup, beaucoup de temps », ainsi qu’une « supervision constante », mais « ce qu’on a vu durant la semaine écoulée me rend très optimiste sur le fait que le cessez-le-feu va durer », a dit JD Vance à Kiryat Gat, limitrophe de la bande de Gaza assiégée et ravagée par les représailles israéliennes.

« Chaque fois qu’il y a un acte de violence, il y a cette tendance à dire : oh, c’est la fin du cessez-le-feu, c’est la fin du plan de paix. Ce n’est pas la fin », a ajouté le vice-président, qui doit rencontrer mercredi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

Deux corps d’otages israéliens restitués

Mardi soir, Israël a annoncé avoir récupéré, via la Croix-Rouge internationale à Gaza, deux nouvelles dépouilles d’otages restituées par le Hamas. Aux termes de l’accord qui a instauré le cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre les 20 otages vivants qu’il détenait depuis son attaque du 7 octobre.

Il devait aussi rendre à cette date tous les corps d’otages, mais il n’en a restitué jusque-là que 15 sur les 28 qu’il retient, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire dévasté. En échange, Israël a remis pour l’instant 165 corps de Palestiniens.

Avant JD Vance, le président américain a assuré que ses alliés au Moyen-Orient et autour étaient prêts à « entrer à Gaza en force et corriger le Hamas s’il continuait à mal se conduire, en violation de l’accord ».

Mais le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a réaffirmé l’engagement du mouvement à respecter l’accord. « L’accord pour Gaza tiendra ».