LA CHRONIQUE D’ÉRIC NEUHOFF – L’auteur dissèque trois générations de femmes, leurs espoirs déçus, leurs colères, leur détresse. Elle fait ça avec une prose souple et vive, crépitante.
Il leur faut vivre avec. Il les hante. Phil McDaragh était poète. Il avait abandonné sa famille pour partir se remarier aux États-Unis. Sa fille et sa petite-fille, qui ne l’a pas connu, entrecroisent leur récit. Carmen est décrite à la troisième personne. Nell dit « je ». Elle a 23 ans, vient de rater ses études à Trinity College, rédige pour un site des articles sur des pays où elle n’a jamais mis les pieds. Les pubs de Dublin sont ses repaires.
C’est là qu’elle rencontre Felim. Il prend des photos d’elle nue sans qu’elle le sache. Il lui arrive de disparaître des jours et des jours sans donner de nouvelles. C’est le type capable de balancer des gentillesses comme : « Tu n’es même pas au courant que tu es née. » Charmant. Carmen attend que Nell vienne la voir le dimanche. Elle l’a élevée seule, avec amour et maladresse. Entre elles, les étincelles ne sont pas rares.
Carmen se souvient de ce soir où elle cria dans un bar : « La FERME, tout le monde ! Mon putain de…
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