Par
Florie Cedolin
Publié le
22 oct. 2025 à 17h16
À quel moment une chambre de combustion dans un moteur d’avion va-t-elle être usée ? Comment décarboner l’industrie ? Comment créer des carburants alternatifs ? Autant de questions qui trouveront peut-être leurs réponses au sein du nouveau campus de l’innovation Mines Paris-PSL, inauguré ce mercredi 22 octobre 2025, à Versailles (Yvelines).
Ce campus, le quatrième pour la célèbre école d’ingénieurs, s’est installé sur le plateau de Satory, non loin d’autres instituts de recherches, comme Vedecom, et d’acteurs industriels de premier plan.
« Excellence, rigueur, connaissance et innovation »
Le conseil départemental des Yvelines a assuré la maîtrise d’ouvrage du campus. Il y a investi 104,8 M€. L’opération « n’entre pas [pourtant] dans le cadre des missions d’un Département », rappelle son président Pierre Bédier.
« Hier, Satory était le symbole de notre puissance militaire. Aujourd’hui, il devient le symbole de notre puissance scientifique. Le Département a choisi d’investir pour l’école des Mines qui incarne l’excellence, la rigueur, la connaissance et l’innovation. »
Pierre Bédier, président du conseil départemental des Yvelines
L’élu souhaite en effet faire du plateau de Satory « le complément naturel de Saclay ». « Les sciences sont pourvoyeuses d’emploi, d’attractivité et de souveraineté, souligne Pierre Bédier. C’est un cercle vertueux que nous avons souhaité mettre en mouvement à l’échelle de notre territoire. »
Le Département des Yvelines a financé à hauteur de 104,8 M€ le campus de l’innovation Mines Paris-PSL, installé sur le plateau de Satory à Versailles (Yvelines). ©Florie Cedolin
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Trois laboratoires d’excellence
Le campus couvre une surface totale de 15 000 m2, dont 13 000 m2 sont conçus pour accueillir 750 personnes. À terme, 300 chercheurs, doctorants et étudiants, y évolueront. Le site dispose de trois laboratoires d’excellence : un centre des matériaux, un centre énergie, environnement et procédés, et une antenne du centre de robotique.
Tous se penchent sur des sujets d’avenir. Louise Marioton travaille par exemple sur la « détermination de la fin de durée de vie d’une pièce ». Grâce à une démarche de « modélisation avec un logiciel », l’objectif est de déterminer à quel moment une chambre de combustion de moteur d’avion sera obsolète. Il œuvre ici pour le compte de la société Safran.
Parmi les trois laboratoires d’excellence du campus de l’innovation Mines Paris-PSL, à Versailles (Yvelines), il y a un centre des matériaux. ©Florie CedolinDes recherches très diverses
Au centre énergie, environnement et procédés, « nous travaillons sur l’utilisation de l’énergie et de la matière dans plusieurs secteurs », résume Maroun Nemer, directeur de recherches.
Ces recherches portent par exemple sur la décarbonation industrielle, mais aussi sur celle des mobilités ou encore sur une nouvelle génération de pompe à chaleur, la capture du CO2, le cycle de vie d’un bâtiment…
« Faire danser les robots avec les humains, voilà ce que nous faisons ici. »
Godefroy Beauvallet, directeur général des Mines Paris-PSL
A Versailles, sur le plateau de Satory, le campus de l’innovation Mines Paris -PSL, s’étend sur 15000m2 et peut accueillir 750 personnes dont 300 chercheurs, doctorants et étudiants #versailles #yvelines #ecoledesmines
Travailler avec tous les acteurs du territoire
Le campus a la volonté de travailler avec tous les acteurs alentour, publics comme privés, et sera rejoint par l’Inria en 2028 (actuellement basé au Chesnay-Rocquencourt).
« On sera ouvert sur le territoire, résume le directeur général. La cafétéria est d’ailleurs ouverte à tout le monde. »
Le campus de l’innovation Mines Paris-PSL, inauguré ce mercredi 22 octobre 2025 à Versailles (Yvelines), dispose de trois laboratoires d’excellence. Ici, le centre énergie, environnement et procédés. ©Florie CedolinUne réponse à la croissance des effectifs
Le bâtiment dispose également d’une bibliothèque et de bureaux en étages. Il permet à l’école des Mines de faire face à la croissance de ses effectifs dans l’enseignement supérieur et la recherche – + 12 % en dix ans -, mais aussi de créer des passerelles entre différents mondes : académiques, économiques, collectivités et établissements scolaires.
« C’est une démonstration de ce qui est important pour que la France aille bien, estime François de Mazières, maire de Versailles et président de Versailles Grand Parc. Une belle collaboration. »
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