Avec une dixième place en course principale et deux qualifications dans le top 10, le week-end de Fernando Alonso paraît, à première vue, plutôt réussi. Mis à part son abandon en sprint le samedi, à la suite de l’accrochage de plusieurs voitures au départ, l’Aston Martin semblait rapide dès les essais libres.
Pourtant, juste après avoir positionné son AMR25 en dixième place sur la grille de départ de l’épreuve principale, Alonso a déclaré que l’équipe était en réalité la huitième force du plateau.
« C’est un week-end sprint, donc il y a un peu de mélange et certains pilotes, notamment les rookies, doivent apprendre le circuit », a déclaré Alonso après le sprint et la séance de qualifications de samedi, tentant de justifier sa place dans le top 10. « Dans toutes nos mesures, nous sommes la huitième équipe la plus rapide. Hier [vendredi], nous étions sixième et dixième [au classement]. Donc content à cet égard, mais ce n’est pas un week-end particulièrement bon pour Aston. »
Le dimanche, alors qu’il a terminé dixième, Alonso a vu son analyse à la baisse, en déclarant qu’Aston Martin était en réalité la neuvième force du plateau. Il a expliqué sa performance notamment par l’accrochage entre Kimi Antonelli et Carlos Sainz en début de course, qui a fait abandonner l’Espagnol et a relégué le pilote Mercedes en fond de grille pour le reste de l’épreuve.
« Nous étions lents par rapport aux voitures devant nous et nous avons dû contenir la Racing Bull [de Liam Lawson] derrière », a-t-il expliqué. « Ils sont restés à moins d’une seconde de nous toute la course, donc ils avaient plus de rythme. Oui, nous avons eu plus de difficultés en course que lors des autres séances du week-end. Nous semblons un peu plus rapides en qualifications et moins compétitifs en course. Il faudra améliorer cela pour les cinq dernières courses. »
Fernando Alonso, Aston Martin Racing
Photo de: Dom Romney / Motorsport Images
« Nous sommes probablement la neuvième [équipe] aujourd’hui, parce que je ne sais pas vraiment qui est la neuvième et la dixième équipe », a ajouté l’Espagnol. « Alpine semble avoir eu plus de difficultés, mais après Alpine, je ne sais pas. Haas est clairement devant nous, avec la très bonne course d’Ollie [Bearman, neuvième]. Sauber est sûrement devant, Williams est dans une autre catégorie. Il n’y a pas beaucoup d’équipes derrière nous actuellement. Terminer dixième et marquer un point est un bon résultat, mais il faudra faire mieux au Mexique. »
L’impact des stratégies
Mike Krack, directeur de l’ingénierie en piste d’Aston Martin, a également souligné l’impact des différentes stratégies utilisées en piste à Austin. Alexander Albon, Isack Hadjar et Esteban Ocon, bien que munis de monoplaces plus performantes selon Alonso, ont entamé la course avec des pneus durs qui se sont révélés inefficaces, et qui ont finalement ruiné leur course.
Le coéquipier d’Alonso, Lance Stroll, a quant à lui choisi des pneus tendres pour son premier relais, à l’instar de Charles Leclerc. Dans les deux cas, ce fut le bon choix : Stroll a pu remonter de la 19e à la 12e place, tandis que Leclerc a signé un départ spectaculaire.
« L’analyse doit être faite en détail », a expliqué Krack quand les propos d’Alonso sur la neuvième position d’Aston Martin lui ont été rapportés. « Certains roulent avec des tendres, d’autres avec des durs ou des mediums. Il faut regarder les données, le trafic, l’utilisation du DRS, avant de pouvoir vraiment situer notre rythme. »
« Il y a des circuits où nous sommes plus performants, d’autres moins, avec les forces et faiblesses de la voiture, comme pour toutes les autres équipes. À Budapest, c’était mieux adapté, à Bakou, moins.
Le défi sur la saison est d’exploiter au maximum la voiture et de scorer autant que possible. L’analyse sera faite et nous passerons tout en revue. »
Avec Stuart Codling et Ronald Vording
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