Pro D2 (8e journée). Colomiers – RC Vannes, vendredi (21 h)
Près de 30 000 personnes venues de toute la Bretagne pour pousser derrière le RC Vannes… Cette image exaltante pourrait devenir réalité dans trois semaines lors du choc de la 11e journée de Pro D2, contre Grenoble. Cette affiche de gala, remake de la finale de 2024, a été programmée le dimanche 16 novembre en prime time (21 h).
Et les dirigeants vannetais ont sauté sur l’occasion pour délocaliser cette rencontre à Rennes, dans un Roazhon Park à la capacité bien supérieur*. Cette délocalisation permettra d’accueillir un maximum de fans, alors que nombreuses personnes avaient été frustrées la saison passée en Top 14 devant la difficulté de se procurer des places. Elle permettra aussi au RCV à réaliser une belle opération financière.
Mais qu’en pense le groupe vannetais d’un point de vue sportif ? « On n’en a pas trop parlé. On est vraiment focus sur le match de Colomiers, confiait Jeremy Davidson, l’entraîneur des avants, ce mercredi. Mais l’affiche est alléchante. Grenoble, c’est une des équipes phares de ce championnat. Donc jouer devant un gros public, dans un grand stade, c’est quelque chose d’exceptionnel. Les joueurs vont apprécier cette opportunité, je crois. »
« L’ambiance était exceptionnelle » à Guingamp
Ils avaient apprécié de jouer à Guingamp, contre le Stade Toulousain, devant 17 000 personnes. Mais il s’agissait d’un match de préparation. « L’ambiance était exceptionnelle, continue Davidson. Le 16e homme nous avait apporté sur ce match. »
Cette pratique est de plus en plus fréquente, plusieurs clubs s’exportent une fois par saison dans une plus grande enceinte. En Top 14, Bayonne reçoit à Saint-Sébastien (Espagne), Toulon au Vélodrome de Marseille ou encore Toulouse au Stadium, comme ce sera le cas ce dimanche contre le RCT. En Pro D2, le derby landais entre Dax et Mont-de-Marsan avait été délocalisé à Bayonne la saison passée. Ça permet aussi de créer l’événement au sein du groupe.
« Ça peut galvaniser mais mettre plus de pression »
« J’ai eu la chance de pouvoir en faire durant ma carrière, expliquait Fabrice Metz. C’est toujours plaisant de pouvoir jouer dans des grands stades, devant beaucoup de monde. Ces souvenirs restent gravés. Avec le Racing Métro 92, j’ai joué au Stade de France contre le Stade Français pour les 130 ans du club et contre le Munster en coupe d’Europe (les deux en 2012). Avec Pau, on a joué à Saint-Sébastien (contre Bayonne en 2023). On avait gagné en plus (rire). Il y avait aussi Thibaut Debaës, ce sont des super souvenirs. »
Mais l’effet peut être à double tranchant pour l’équipe à domicile. « Ça peut galvaniser les troupes, mais ça met un peu plus de pression sur nous, les joueurs, pour avoir des résultats parce que le club met tout ce qu’il faut pour pouvoir faire une belle fête. »
L’important est d’y aller par étapes, estime le deuxième ligne de 34 ans. « On va déjà se concentrer sur le match de Colomiers, ne pas mettre la charrue avant les bœufs, parce que c’est souvent comme ça qu’on se met une balle dans le pied. »
*29 778 contre 12 422 à La Rabine