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Le club de volley de Castres-Massaguel vit un nouveau changement de cap avec l’arrivée d’Olivier Merlhe à sa tête. Trois présidents se sont succédé en cinq mois sur fond de tensions internes. Le climat pourra-t-il enfin s’apaiser ?
Décidément, le fauteuil de président du Castres-Massaguel Volley-Ball n’a pas le temps de chauffer. À peine quatre mois après son élection en juin dernier, Alain Maury a passé le relais à Olivier Merlhe, bien connu dans le milieu du volley tarnais. Une nouvelle page s’ouvre pour ce club historique, fort de près de 300 licenciés et dont l’équipe fanion évolue au plus haut niveau amateur. Mais derrière la photo officielle du passage de témoin, une question demeure : que se passe-t-il à la tête du CMVB ?
Trois présidents en cinq mois
En juin, le CMVB avait pourtant lancé une nouvelle histoire, après le départ de Stéphane Cabrol, figure du club. Alain Maury avait alors pris la présidence lors d’une assemblée générale extraordinaire. « J’en ai discuté avec beaucoup de membres du club, ils n’étaient pas vraiment en accord avec le CA, il y avait des discordances, des soucis de communication », confie aujourd’hui Olivier Merlhe.

Olivier Merlhe veut être le président de l’apaisement.
DDM
Les semaines qui ont suivi n’ont fait qu’accentuer le malaise. « Depuis le début de saison, une ambiance délétère régnait au sein du club », admet sans détour Alain Maury. Le 6 octobre, lors de l’assemblée générale ordinaire, le conseil d’administration décide de démissionner collectivement. « C’était une manière pour nous de faire taire les rumeurs. Il fallait faire quelque chose pour mettre fin à la mauvaise ambiance », explique-t-il. Un groupe emmené par Olivier Merlhe se présente alors et l’emporte. Sans surprise, selon Alain Maury : « On s’y attendait, on l’a vu arriver. On espère que cela va bien marcher. C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis resté dans le bureau, ainsi qu’un autre membre, pour continuer à faire ce qu’on a lancé pendant trois mois. » Il reste en effet secrétaire adjoint, « un peu amer, concède-t-il, de la manière dont cela s’est fait »
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Le retour d’un enfant du club
À 51 ans, Olivier Merlhe revient donc à la maison. Professeur de mathématiques à Barral, il a porté les couleurs de Castres à la grande époque, lorsque le club évoluait en pro, en 1997-1998. Après des années à Puygouzon, en tant que joueur puis entraîneur, il a retrouvé Castres cette saison, en Régionale 1, en tant qu’entraîneur-joueur. « Mon club de cœur est toujours resté Castres », dit-il simplement. Son retour au premier plan, il l’avait déjà envisagé. « Je voulais me présenter à l’AG de juin dernier, mais j’étais encore licencié à Puygouzon, je ne pouvais prétendre à un poste de président. Mon but était déjà d’être président, pour prendre la suite de Stéphane Cabrol. »
Aujourd’hui, Olivier Merlhe veut tourner la page des tensions. « Je suis content que l’ancien président Alain Maury reste au bureau. Mon but maintenant, c’est d’apaiser cette amertume, ce mauvais climat qu’il y a eu. Je vais essayer de faire comprendre à tout le monde que je ne suis pas quelqu’un de méchant, ce n’est pas mon but. Je pense qu’avec l’actuel bureau on peut faire quelque chose de grand. » L’homme se veut rassembleur, mais aussi exigeant : « Il y a du boulot, mais ça ne me fait pas peur, je suis quelqu’un de très carré. Mon but, c’est de faire avancer ce club, de le faire briller, même au plus haut niveau. Je veux que Castres retrouve son lustre, soit reconnu. » Le message est clair : après les remous, place au jeu.