Selon une étude de The Lancet, environ 25%
des cancers du sein pourraient être évités en agissant sur des
« facteurs de risque facilement modifiables ». Il s’agit de mesures
simples du quotidien, selon des experts. On vous explique.

Le
cancer du sein
est l »un des
cancers les plus fréquents chez les femmes
,
touchant aujourd’hui une femme sur huit. En France, plus de 61 000
nouveaux cas sont détectés chaque année, ce qui en fait un enjeu
majeur de santé publique. Pourtant, 25 % de ces cancers du
sein, imputables à des « facteurs de risque facilement
modifiables », pourraient être évités
. C’est le
constat qu’a récemment fait une commission de chercheurs dirigée
par l’université de Cambridge dans un rapport publié le 15 avril
dans la revue
The Lancet.

L’équipe, qui a étudié les moyens d’améliorer le traitement, les
soins et le diagnostic du cancer du sein, appelle à des
« actions politiques audacieuses » pour promouvoir de
meilleurs modes de vie et réduire l’incidence de cette forme de
cancer, la plus répandue dans le monde. Parmi les “facteurs de
risque modifiables” qui pourraient être réduits, la commission
recommande plusieurs changements de mode de vie.

Ces habitudes modifiables pour éviter le cancer du sein

Dans les pays à revenu élevé, il y a eu davantage de cas de
cancers du sein évitables, révèle The Lancet. Ces derniers
sont notamment liés à des phénomènes modifiables tels que la
sédentarité,

l’inactivité physique

l’alimentation
, la surcharge
pondérale
et
l’obésité
. De quoi souligner l’importance cruciale de
promouvoir des modes de vie sains et actifs, ainsi qu’une
alimentation équilibrée, pour améliorer la santé des populations et
réduire le risque de développer ce type de cancer, alerte le
rapport.

Par ailleurs, la consommation
d’a
lcool

est aussi un facteur de risque connu du cancer du sein. Des études
ont montré que même une consommation modérée, comme un verre par
jour en moyenne, peut augmenter significativement le risque de
développer la maladie. On estime que jusqu’à 17 % des cas de cancer
du sein peuvent être attribués à une consommation régulière
d’alcool, même à des niveaux considérés comme modérés. Il est donc
important, conseille les experts, de imiter sa consommation
d’alcool non seulement pour favoriser un bon état de santé général
mais aussi pour lutter contre le risque de cancer du sein.

L’allaitement pour prévenir le cancer du sein ?

Mais ce n’est pas tout. Les experts estiment également que
l’allaitement
a un lien avec le développement du cancer du sein. Ils ont en effet
constater que les femmes qui allaitaient plus longtemps que
les autres avaient moins de chance de contracté la
maladie
. Au Royaume-Uni, 4,7 % des cas sont liés à des
femmes qui n’allaitent pas, peut-on lire dans l’étude.

Les professionnels de la santé recommandent ainsi l’allaitement
comme mesure de prévention du cancer du sein. Il est conseillé
d’allaiter pendant au moins six mois à un an, voire plus, après
chaque naissance. Chaque période d’allaitement supplémentaire de 12
mois est associée à une réduction d’environ 4 % du risque de cancer
du sein. Pourquoi ? Parce que les mois de grossesse et
d’allaitement réduisent le nombre de cycles menstruels au cours de
la vie d’une femme. Et en limitant le nombre de cycles menstruels
au cours de la vie d’une femme, l’allaitement maternel contribue à
réduire l’exposition aux hormones qui peuvent favoriser le
développement de certains cancers, notamment le cancer du sein.