Passionné de musique et de beaux objets, le pilote monégasque est l’ambassadeur de la marque Bang & Olufsen. Son style séduit bien au-delà du milieu de la F1. Pour Gala, il se livre à quelques confidences.

À tout juste 28 ans (ce 16 octobre), Charles Leclerc a déjà connu plus d’émotions fortes que d’autres dans toute une vie. À 3 ans et demi, il prenait les commandes de son premier kart sous l’œil attentif d’Hervé, son père, industriel et ancien pilote de F3. À 21 ans, après une seule saison en F1, il décrochait le Graal : un volant chez Ferrari. Mais ce surdoué a aussi dû affronter des drames: la mort de son père, parti trop tôt pour le voir accéder à la discipline reine, et celles de Jules Bianchi et Anthoine Hubert, ses deux meilleurs copains pilotes victimes d’accidents sur les circuits. Sa maturité précoce, forgée par les épreuves, et son humilité naturelle le rendent particulièrement attachant. En couple depuis 2023 avec Alexandra Saint Mleux, une passionnée d’art et de mode de 24 ans très active sur les réseaux sociaux, l’enfant chéri de la principauté de Monaco et des tifosis séduit par sa « cool attitude » toute la génération Z. Mais qui est vraiment le petit prince du paddock ?

GALA : Quand on a grandi à Monaco, la mer est-elle une source d’inspiration ? 
CHARLES LECLERC : J’ai grandi avec le bruit de la mer qui me relaxe énormément et, en effet, c’est une « musique » en soi, qui m’inspire.


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GALA : Vous avez appris seul le piano pendant le confinement et composé des musiques qui vous ont permis d’enregistrer un EP avec Sofiane Pamart. C’était juste un défi personnel ou le début d’une aventure durable ? 
C. L. : J’ai très envie de continuer, je manque juste de temps. J’ai pris quelques leçons de musique mais j’ai arrêté rapidement car je suis quelqu’un d’assez impatient. Je joue à l’oreille et, quand j’aime ce que je fais, j’essaie de l’enregistrer. Mais la Formule 1 reste ma priorité, bien sûr.

GALA : Vous êtes aussi féru d’art, avec une passion pour Basquiat ou Botero. Vous êtes quasiment né dans un kart : votre père vous surnommait le « pin’s à roulettes »… 
C. L. : … C’est ça [rires] !

GALA : Vous êtes donc parti vers le sport automobile. Mais l’art aurait-il pu être un autre choix de vie ? 
C. L. : C’est une passion. Après, je ne sais pas si j’aurais eu le talent pour être artiste. Mais j’aurais certainement pris une route vers ces univers, le design, la mode ou, plus sûrement encore, en devenant architecte.

GALA : Votre compagne, Alexandra , est experte en art. Est-ce elle qui vous a initié ou est-ce votre passion commune qui vous a rapprochés ? 
C. L. : Moi, j’aimais l’art de mon côté, mais sans avoir jamais eu le temps de m’y plonger vraiment. Quand on s’est rencontrés, Alexandra m’a poussé à m’intéresser à la vie des auteurs, à leurs inspirations. Sur cet aspect-là, elle m’a beaucoup apporté.

GALA : Au gré des dates du championnat, avez-vous le temps de faire des expos, des visites dans les villes où il a lieu ? 
C. L. : La F1 est devenue très populaire ces dernières années et c’est plus compliqué de sortir dans les villes où il y a des Grands Prix. Mais avec la Scuderia Ferrari, on a pu organiser en Australie une visite privée dans un musée, à Melbourne et découvrir une expo de Yayoi Kusama [peintre et sculptrice avant-gardiste japonaise, ndlr], qui était magnifique.


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GALA : Et les concerts, vous qui aimez la musique ? 
C. L. : J’en ai fait très peu. J’ai quand même emmené Alexandra voir Taylor Swift, l’an dernier, à Milan, car c’est une très grande fan.

GALA : Vous avez pu rencontrer la star à la fin ? 
C. L. : Non, on y était incognito… mais par hasard, on a croisé mon copain Pierre Gasly, venu avec sa copine Kika. C’était drôle, même là, on a parlé de Formule 1 !

GALA : Est-ce que votre passion de la musique a été décisive dans votre collaboration avec Bang & Olufsen ? 
C. L. : Bien sûr. Pour mes partenariats, je veille à choisir des choses qui collent avec mes passions. La musique a toujours eu une place particulière dans ma vie, encore plus depuis que je me suis mis à composer, il y a trois ou quatre ans. Je suis aussi attentif à la façon dont les produits sont pensés. Le design est un domaine qui m’a toujours fasciné. J’ai en moi une partie créative qui ne demande qu’à s’exprimer.

GALA : Mettre un casque, c’est entrer dans une bulle, se protéger ? 
C. L. : Oui. Dans les avions ou avant les courses, c’est une manière de se sentir à la maison rien qu’en fermant les yeux. Sur une grille de départ de Formule 1, il y a beaucoup de monde. Le casque me permet d’entrer dans ma concentration.

GALA : Par ailleurs, vous avez lancé une capsule de mode avec Ferrari au printemps dernier. C’est quoi, selon vous, le « style Charles Leclerc » ? 
C. L. : C’est difficile à dire… J’aime bien changer de style et trouver celui dans lequel je me sens le plus à l’aise, selon mon état d’esprit. Disons que je suis plus dans le « baggy fit », mais avec des lignes relativement épurées.


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GALA : Avez-vous conscience d’être devenu une référence pour toute une génération, bien au-delà des passionnés de F1 ? 
C. L. : Je m’en rends compte à l’occasion d’événements, comme le lancement de cette capsule ou du casque Bang & Olufsen, qui me font sortir de l’univers du sport automobile. Je rencontre des personnes qui ont un regard sur ma façon de m’habiller, sur ce que je dégage. Ce qui m’importe, c’est de rester moi-même, ce qui n’est pas toujours facile dans ces moments où tous les yeux sont braqués sur moi.

GALA : Et vous, qui est votre héros ? 
C. L. : Petit, bizarrement, je n’ai jamais regardé beaucoup la F1 car j’étais dans le même temps sur les pistes de karting. La personne que j’admirais le plus, c’était mon père. Il m’a beaucoup aidé à arriver là où j’en suis. J’essaie de rester fidèle à ses valeurs. C’est mon héros, avec Ayrton Senna, qui était son héros. Il m’a fait partager sa passion pour lui à travers les livres, les vidéos.

GALA : Quelles étaient ces valeurs que votre père vous a transmises? 
C. L. : La persévérance. Il m’a appris à ne jamais rien lâcher. Continuer à travailler quand c’est difficile et aussi quand tout se passe bien. Et la simplicité. Ne jamais se monter la tête. Ce sont les deux qualités qui me tiennent le plus à cœur.

GALA : Votre mère, Pascale, est coiffeuse, un métier de l’image. Est-ce qu’elle vous conseille sur votre look ? 
C. L. : Oui. Surtout en ce qui concerne les coupes de cheveux ; elle a l’habitude de savoir ce qui convient à chaque type de tête. Elle a des préférences et me le fait savoir. Mais elle m’a toujours laissé libre de mes choix. Si demain, je lui demande de me raser le crâne, elle le fera très volontiers !

GALA : C’est elle qui s’occupe de vos cheveux ? 
C. L. : Oui, toujours. Dans ma vie, j’ai dû me faire couper les cheveux deux fois ailleurs que chez ma maman.

GALA : C’est un détail mais qui est assez révélateur. On a l’impression que, sorti de votre vie de pilote porteur de gros enjeux, vous êtes un jeune homme de 28 ans presque comme les autres. À quoi ressemblent vos journées types quand vous êtes « off » à Monaco ? 
C. L. : Ce sont plutôt des journées à la maison, entouré des personnes que j’aime, ma famille et mon groupe d’amis, le même depuis l’enfance. Ce sont des ancrages ultra-importants pour moi car, depuis que j’ai commencé le karting tout petit, ma situation a beaucoup changé. Ils m’ont connu avant l’emballement et sont capables de me dire les choses telles qu’elles sont. Cela m’aide beaucoup à garder une vie normale, à rester une personne simple, au-delà de l’image inatteignable d’un pilote de Formule 1. Moi et mon style de vie, on reste assez simples.

GALA : Hormis devenir champion du monde de F1, quels sont vos rêves ? 
C. L. : Pour l’instant, je suis focalisé sur ce rêve-là. Être pilote Ferrari et devenir champion du monde, c’est ce pourquoi je travaille depuis toujours. Après, bien sûr, j’ai des aspirations plus personnelles, comme celle de fonder une famille, que je pourrai concrétiser en continuant à chasser le titre mondial.

GALA : Je ne peux pas finir cette interview sans évoquer l’autre star de la famille Leclerc : Léo, votre teckel, qui a 91 000 followers sur Instagram… 
C. L. : Je précise que nous ne lui avons pas créé de compte, c’est une page de fan, et je suis le premier surpris qu’il ait autant d’abonnés !

GALA : Qu’apporte-t-il à votre vie trépidante ? 
C. L. : Que du bonheur ! Prendre un chien a été la meilleure décision qu’Alexandra et moi avons prise. Il nous amène énormément d’amour. Les moments passés avec lui sont tout simples mais ils comptent beaucoup pour moi. Ils font partie de cette simplicité à laquelle j’aspire…

Cet article était à retrouver dans le Gala N°1688, disponible le 16 octobre dernier dans les kiosques. Pour suivre l’actualité en direct, vous pouvez rejoindre le fil WhatsApp de Gala . Le nouveau numéro de Gala est en kiosque dès ce jeudi 23 octobre 2025. Bonne lecture.