Deux ans après sa mise en place dans la Loire, les pompiers du SDIS 42 tirent un bilan très positif du dispositif E-SSUAP. Lors d’une intervention, le bilan des secouristes est dématérialisé et transmis en direct aux médecins du Samu. Un gain de temps et d’efficacité.
C’est maintenant avec des tablettes numériques que les pompiers de la Loire interviennent lors d’un secours. Depuis deux ans, 180 tablettes ont été déployées, permettant de communiquer directement avec le Samu et le CHU. C’est ce qu’on appelle le dispositif « E-SSUAP », qui a coûté 550 000 euros financés par des subventions européennes.
Imaginons un homme avec des douleurs thoraciques : les pompiers lui posent des questions, évaluent son état et toutes les données sont entrées dans la tablette, via un questionnaire calibré qui est directement envoyé, en un clic, aux médecins du Samu qui peuvent en retour prescrire un électrocardiogramme. Un acte médical, que les pompiers ont le droit de faire depuis la loi Matras de 2021, à condition d’avoir été formés, ce qui est le cas des 2 850 pompiers de la Loire. Dès l’an prochain ils pourront même administrer du paracétamol et de l’adrénaline, toujours sur prescription du Samu.
5 minutes de gagnés sur un arrêt cardiaque
« On peut faire un ECG parce qu’on est équipé de moniteurs multiparamétriques, mais on n’est pas en capacité de le lire, c’est pour ça qu’on envoie les données via la tablette », explique Arnaud Allibert, adjudant-chef à la caserne de la Métare, « Sur un malaise classique on peut gagner facilement 5 minutes et sur un arrêt cardiaque c’est énorme ». Un gain de temps et le système évite aussi des erreurs selon Nicolas Desseigne, le directeur du Samu de la Loire : « On a une information de qualité qui ne va pas souffrir des affres de la communication quand vous êtes au téléphone ou via une radio ».
Dans les semaines à venir, les ambulanciers ligériens seront eux aussi équipés de ce système « E-SSUAP », qui n’est pas la seule technologie utilisée par le SDIS 42 : notre département est pilote, avec les Bouches-du-Rhône, pour tester le « Réseau Radio du Futur » RRF, qui à l’avenir servira de moyen de communication à tous les acteurs de la sécurité civile partout en France.
Depuis 2 ans, 180 tablettes ont été déployées au sein du SDIS de la Loire © Radio France – Aurélie Jacquand