Le 11 octobre dernier, à l’occasion du Tour de Lombardie, Bastien Tronchon en a terminé avec sa troisième saison professionnelle. À l’heure du bilan, la satisfaction prime chez le sociétaire de Decathlon AG2R La Mondiale. “Ça a été une belle saison. Déjà, pour la première fois, elle a été pleine. J’ai montré que je pouvais être constant sur toute une saison”, apprécie-t-il auprès de DirectVelo.

UN PETIT REGRET POUR LE TOUR DE FRANCE

Le Savoyard de 23 ans ressort en premier lieu sa victoire au Tro Bro Léon, acquise avec la manière. “C’est la première victoire de manière officielle, en tant que pro”, sourit celui qui s’était imposé sur une étape du Tour de Burgos, en tant que stagiaire estival. “J’ai aussi en tête le beau résultat en Australie en début de saison, en WorldTour (5e du Tour Down Under, NDLR). Il y a aussi eu les Top 10 sur des étapes au Dauphiné. Et aussi mon premier Tour de France…”.

Sur cette Grande Boucle, il n’a pas pu vraiment s’exprimer. “Le petit regret de la saison, c’est que j’aurais aimé arriver un peu plus en forme sur le Tour, pour un petit peu plus m’exposer au public français. C’était impressionnant, la course n’a rien à voir avec les autres. Il y a le rythme d’une course d’un jour mais sur trois semaines. Ça ne se perçoit pas trop à la télé, mais vraiment, c’est très dur mentalement et physiquement”. Il compte bien y retourner l’année prochaine, “avec une petite envie de revanche”.

LA GROUPAMA-FDJ PLUTÔT QUE L’ÉTRANGER

En cas de participation, ça sera avec le maillot de la Groupama-FDJ sur le dos. Ses bons résultats sur la première partie de saison ne sont pas passés inaperçus et il s’est retrouvé avec six propositions de WorldTeams dans les mains pendant le printemps. Il aurait également pu rester chez Decathlon AG2R La Mondiale mais a choisi de partir. “Je suis très content d’avoir fait ces belles années avec Decathlon. Je ne retiens que des bonnes choses. J’ai tout appris dans cette équipe. L’ambiance était incroyable, mais je voulais trouver une place un peu plus haute en termes de leadership, être plus régulièrement dans un rôle de leader. J’ai envie de voir, quand je suis optimisé à 100%, ce que ça donne et ce que j’ai à donner”.

Restait alors à choisir où filer. “J’ai longuement réfléchi. Ça aurait pu être à l’étranger mais je suis encore jeune et je trouvais que c’était un risque de partir”. Et il a surtout été séduit par ce qui lui a été proposé par la Groupama-FDJ. “C’est un projet super intéressant. Je pense que c’était le bon choix à faire. C’est l’une des deux meilleures équipes françaises avec Decathlon AG2R La Mondiale. Je pense que j’y serai bien”.

DIFFÉRENTS RÔLES

Avec notamment le départ de Stefan Küng, sa future équipe compte beaucoup sur lui pour les Classiques flandriennes. En 2024, il avait pris beaucoup de plaisir lors de sa découverte du Tour des Flandres. “Je n’étais pas passé loin du Top 10. Je m’étais retrouvé tout seul, j’avais eu une fringale à 10 km de l’arrivée et je m’étais fait reprendre à la fin par un groupe de 50 mecs. J’avais vraiment bien aimé. J’aime les courses de guerriers, à l’image du Tro Bro ou des Strade Bianche. Ce sont des profils qui me vont de plus en plus. Je suis impatient de voir ce que ça va donner, avec une vraie bonne préparation et certainement avec un stage en altitude”. Il devrait également découvrir Paris-Roubaix. “J’ai hâte !”.

La Groupama-FDJ compte également sur lui “pour épauler Romain Grégoire sur les courses d’une semaine” pour les puncheurs. “Et je prendrai le rôle de leader quand il ne sera pas là. J’aurai cette double casquette. L’équipe ne me met pas trop la pression pour l’année prochaine. Ils vont me laisser le temps de découvrir les belles courses. Il me tarde de voir ce qui va se passer là-bas”. S’il poursuit sur sa lancée de 2025, ça devrait être plutôt sympa.