Le Français a débuté avec fracas sa 3e saison, lui qui n’avait plus joué depuis le diagnostic d’une thrombose veineuse.
Le phénomène Victor Wembanyama a réussi un retour spectaculaire mercredi en NBA avec 40 points, 15 rebonds et des actions folles lors d’un succès de San Antonio contre Dallas (125-92) pour son premier match officiel depuis huit mois. Le Français âgé de 21 ans a débuté avec fracas sa 3e saison NBA, lui qui n’avait plus joué depuis le diagnostic d’une thrombose veineuse à son retour du All-Star Game en février.
S’il n’a pas battu son record de points (50 contre Washington en novembre 2024), «Wemby» a sans aucun doute signé la performance la plus aboutie de sa jeune carrière, éliminant les dernières fioritures de son jeu. En moins de 30 minutes il a donc compilé 40 points, à 15 sur 21 au tir (1 sur 2 de loin, 9 sur 11 aux lancers), 15 rebonds et aucune perte de balle, un triplé statistique seulement réussi avant lui par Moses Malone, Shaquille O’Neal et Anthony Davis, l’intérieur le plus dominant de la dernière décennie, qu’il a complètement maîtrisé mercredi (22 points, 13 rebonds).
Un match «d’alien»
La prédiction osée de Carmelo Anthony, faisant de Wembanyama le futur MVP de la saison, ne fait plus sourire après la performance du Français. «Tous les rêves sont permis, je suis heureux d’être de retour», a déclaré le Français au micro du diffuseur ESPN. Dès le premier quart-temps, «Wemby» a donné le ton avec le premier de ses trois contres en haute altitude sur Davis, un dunk à une main puis un autre smash indécent après avoir attrapé le ballon à une main. Le deuxième quart a été parsemé d’actions à tomber de sa chaise, notamment un dunk arrière sur alley oop ou un autre écrasé sur Davis après un moulin, une faute, et une feinte sur PJ Washington. Une passe aveugle, un panier lointain avec la faute en reculant après un dribble face au pauvre Dereck Lively, puis deux derniers dunks ont achevé la démonstration de «l’alien».
À ces coups d’éclat, «Wemby» a associé un jeu plus classique d’intérieur, gagnant à l’épaule la position ballon en main près du panier mettant à profit une puissance nouvelle, et probablement ses sessions de travail avec l’ex-vedette des Houston Rockets Hakeem Olajuwon. «Je voulais envoyer un message à mes coéquipiers, ce n’est que le début, je veux encore ajouter tellement de choses à mon jeu, mais cela prend du temps et demande de la maturité», a-t-il modestement ajouté en conférence de presse. Au côté de «Wemby», Stephon Castle, désigné rookie de l’année au printemps, a lui aussi été brillant avec 22 points, 7 rebonds et 6 passes.
Bonne nouvelle pour les Spurs, qui ont pris le large dans les 3e quart-temps, ce succès facile est intervenu sans le meneur All-Star De’Aaron Fox, toujours convalescent. De quoi lancer parfaitement les Texans, qui espèrent retrouver les play-offs au printemps pour la première fois depuis 2019. La comparaison a été cruelle à Dallas pour le très attendu numéro 1 de la draft Cooper Flagg (10 points, 10 rebonds), deuxième joueur le plus jeune de l’histoire à rejoindre de la ligue (18 ans et 305 jours) après l’inévitable LeBron James.
Risacher et Sarr battus
Au lendemain de l’ouverture de la saison, douze matchs étaient programmés à travers le pays, notamment un choc entre les deux favoris de la conférence Est, remporté par les New York Knicks face aux Cleveland Cavaliers (119-111). Côté Français, les Atlanta Hawks de Zaccharie Risacher (16 points) ont été corrigés à domicile par Toronto (138-118), pendant qu’Alex Sarr signait un double-double (10 points, 12 rebonds) tout en subissant la puissance de Giannis Antetokounmpo (37 points, 14 rebonds) avec Washington, battu 133-120 par Milwaukee. Guerschon Yabusele n’a pas marqué en sortie de banc pour sa première avec les Knicks, au contraire de Moussa Diabaté (13 points, 9 rebonds) et Tidjane Salaün (10 points) lors du succès de Charlotte face à Brooklyn (136-117). Rudy Gobert a compilé 10 points et 6 rebonds pour Minnesota, vainqueur à Portland dans le sillage d’Anthony Edwards (41 points).