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Enquête 
La présidente de la Commission incarne une Europe qui cherche à résister face aux tempêtes internationales. Mais aussi un continent qui se droitise à toute vitesse.

Temps de lecture : 10 min.

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Björn Seibert est décrit par tous comme le « cerveau » d’Ursula von der Leyen. A 42 ans, cet Allemand joufflu et austère aux lunettes rectangulaires, chef de cabinet de la présidente de la Commission européenne, a la réputation de diriger l’Europe. Diplômé de Harvard et du MIT, expert des questions de géopolitique et de défense, il connaît chaque dossier, tranche chaque arbitrage, avec un sens aigu du rapport de forces et du point de bascule d’une négociation. Ses relectures acérées et ses accès de colère imprévisibles sont redoutés, même par les commissaires. Et ce jour de mars, le conseiller appelle le cabinet de Hadja Lahbib, la commissaire belge chargée de l’Egalité. Il faudrait enlever une phrase, explique-t-il, dans la feuille de route sur l’égalité femmes-hommes – publiée chaque année autour du 8 mars.

Laquelle ? La mention suivante : « Les femmes de l’UE continuent de faire face à un manque d’informations complètes et d’accessibilité aux services et produits de santé liés à la santé sexuelle et reproductive. » En langage administratif, l’expression « santé reproductive » désigne l’interruption volontaire de grossesse. Les références à l’IVG disparaissent.

Les jours suivants, commissaires et chefs de cabinet s’insurgent – surtout des femmes. Le…

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