Par

Zoe Hondt

Publié le

23 oct. 2025 à 12h00

Lundi 20 octobre, un homme de 43 ans a été jugé en comparution immédiate au tribunal de Lille (Nord), pour violation de mesure de sûreté. Depuis janvier 2025, il rendait visite à sa fille de 2 ans malgré la décision de la Cour d’appel de Douai (Nord). En effet, l’homme avait été jugé pour tentative de meurtre et avait écopé d’une interdiction de paraître au domicile pendant quinze ans. Détails.

« Ça m’arrive de passer deux ou trois fois par mois »

Le 19 octobre dernier, un mandat de dépôt est prononcé à l’encontre d’un Lillois de 43 ans. Il est mis en cause pour ne pas avoir respecté son interdiction de voir sa fille de 2 ans au domicile familial. L’homme avait été jugé pour tentative de meurtre en janvier 2025. Après le décès de son cousin, dont il était très proche, le quarantenaire a commencé à « entendre des voix dans sa tête ». Comme « possédé par le diable », il a tenté de noyer son bébé.

Après les faits, l’homme est diagnostiqué schizophrène paranoïaque. Le prévenu veut rassurer le tribunal : « Mon traitement est efficace, tout se passe bien maintenant. Je suis apaisé. » Sa sœur témoigne également à la barre. Elle décrit un homme « aimant » et « très entouré » par sa famille.

Pourtant, depuis dix mois, l’homme de 43 ans brave l’interdiction : « Ça m’arrive de passer deux ou trois fois par mois. » Il fond en larmes : « C’est ma fille, mon sang. Je n’ai pas le cœur en pierre ! » L’homme dit ne pas avoir compris qu’il pouvait voir sa famille en dehors du domicile familial.

Une peine de prison aménagée en guise d’avertissement

Le procureur de la République requiert six mois de détention à domicile, en guise d’avertissement. Pour l’avocat de la défense, « l’expertise psychologique est plutôt bonne » et le prévenu est « ancré dans la réalité ». Il souhaite une peine plus légère : du sursis probatoire accompagné d’un suivi médical.

L’homme de 43 ans est finalement condamné à six mois de détention sous bracelet électronique. Le tribunal réitère l’interdiction de paraître au domicile familial. Le prévenu a également l’obligation de se soigner et d’indemniser sa fille à hauteur de 500 euros.

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