Chaumont – Poitiers
Après la montagne Tourcoing, se dresse le sommet Chaumont. Lors de cette demi-finale, les Poitevins retrouveront Théo Durand, leur ancien libero (2022-2023). Entretien avant la demi-finale aller, vendredi.
Pouvez-vous évoquer ce quart de finale où vous n’avez pas tremblé face à Toulouse (3-0) ?
« Le classement est toujours traître. Il n’y a pas de gros écart entre chaque écurie. Toulouse et sa jeunesse allaient nous poser des difficultés. Le premier match a été dans ce sens avec une victoire à l’arraché à domicile (3-2). Toulouse a fait un super match et nous étions un peu en dedans. La première rencontre a été décisive. Nous avons enchaîné une belle prestation ensuite (3-1). À Toulouse, il y avait du monde, c’était génial. Le premier set était mal embarqué mais nous avons réussi à inverser la tendance. Derrière, nous avons réussi à poser notre jeu pour remporter la série 3-0. »
Quel a été votre programme depuis votre dernier match le 12 avril ?
« C’était une période d’attente. Nos semaines d’entraînements ont été normales, il n’y a pas eu de matchs amicaux. Il y a eu aussi de la récupération et du repos pour recharger les batteries. Nous avons suivi les autres rencontres bien évidemment. »
De la fraîcheur ou un manque de rythme chez vous. Une poursuite de la dynamique ou de la fatigue à Poitiers. Beaucoup d’interrogations entourent cette demi-finale ?
« C’est impossible de donner une réponse avant la fin de la série. Sur 200 personnes, 100 vont dire que c’est bien d’avoir eu un peu plus de récupération, surtout après la phase régulière où les organismes sont fatigués. Et les 100 autres diront que c’est positif d’avoir du rythme et d’enchaîner. Toutes les équipes sont préparées pour être dans le combat lors du premier match. »
L’apport de Nik Mujanovic est déterminant à Poitiers. Allez-vous établir un plan pour réduire son impact (28,4 points de moyenne lors des quarts) ?
« Depuis son arrivée, il a stabilisé le jeu et changé toute la phase offensive de Poitiers. Il attire beaucoup de ballons et à juste titre puisqu’il marque beaucoup de points (142 sur les 5 matchs). À nous d’essayer de faire tout ce qu’il faut pour le contenir au maximum. Tourcoing a tenté mais n’a pas réussi car Mujanovic a réalisé cinq matchs exceptionnels. Mais il ne faut pas oublier l’apport en 4 de Pujol ou Thoral. Au centre, il y a aussi Magnin et Michelucci qui sont offensifs. Il ne faut pas se focaliser uniquement sur lui car le danger peut arriver de partout. »
Est-ce toujours spécial d’affronter son ancienne équipe ?
« Depuis que je suis parti, l’équipe a pas mal bougé. Je connais encore quelques joueurs (Cannessant et Howe) et quelques membres du staff (les kinés et le préparateur physique). Il y a aussi le président (François Garreau) avec qui je m’entends bien. C’est toujours bizarre. L’aspect psychologique va rentrer en ligne de compte. Je vais y penser cette semaine. Mais, une fois que je serai dans le match, ce sera oublié. C’est toujours un plaisir de retourner là-bas. C’est cool de voir la nouvelle dynamique du club. Ils sont dans la bonne direction et font partie des quatre meilleures équipes du championnat. Poitiers est redevenu une place forte du volley et un club emblématique, ça fait plaisir à voir. Et je pense que ça va perdurer. »
Lors du quatrième match des quarts de finale, la salle Lawson-Body était d’ailleurs en fusion…
« Ce n’est pas la salle la plus moderne mais Lawson-Body est une enceinte emblématique, qui résonne. Avec l’arrivée de Ngapeth et le retour en play-offs attendu depuis quelques années, l’ambiance était génial cette saison et surtout lors des matchs 3 et 4 en quart de finale. Le public a une grande responsabilité dans l’égalisation. Ce sera une belle fête. Il y aura l’ambiance des grands soirs ».
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