Fabio Quartararo boucle la saison 2025 sans réel enthousiasme, après plusieurs années de galère. Son dernier succès remontre au GP d’Allemagne 2022, il y a plus de trois ans, et depuis cette victoire, il n’a pu que constater la dégringolade dans la hiérarchie de Yamaha. Il a prolongé en croyant aux progrès de la marque qui lui a permis de rejoindre le MotoGP en 2019 et l’a mené au titre deux ans plus tard, mais ils tardent à se concrétiser.

En attendant un potentiel rebond en 2026, probablement avec un V4 à la place du quatre cylindres en ligne, Quartararo n’a que de rares occasions de sourire. Ces derniers mois, elles se sont principalement matérialisées le samedi matin, avec un total de cinq poles… avant de souvent déchanter lors des courses. De son propre aveu, il termine l’année avec un sentiment de frustration.

« Oui, surtout parce que les résultats sont mauvais », a expliqué Quartararo ce jeudi à Sepang face à la presse internationale, dont Motorsport.com. « Je ne prends pas vraiment de plaisir en ce moment. Sur un tour, je m’amuse parce que c’est une chose dans laquelle je suis bon et je pense que la moto n’est pas super importante pour cet exercice. Ce n’est pas facile de complètement déconnecter. C’est pour ça que je voulais être avec mes amis [cette semaine], juste oublier et profiter des quelques jours que l’on avait entre [les deux courses]. »

Comme il l’avait annoncé en quittant Phillip Island, Quartararo voulait couper tout lien avec le MotoGP avant de se rendre à Sepang : « J’ai passé trois jours à Singapour. Je me suis bien entraîné, j’ai pu me détendre donc rien qui concerne la moto ! »

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo

Photo de: Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

Quartararo n’acceptera pas une telle situation éternellement. La saison 2026 est la dernière de son contrat actuel avec Yamaha et avant la révolution annoncée du règlement 2027, il attend d’être convaincu par la capacité du constructeur à relever la tête. Ce dernier semble miser sur son V4, même si la décision de basculer vers cette architecture n’est pas encore officialisée.

Mon principal objectif est de me battre pour la victoire, le podium, le championnat. Et si je n’ai pas la moto pour le faire, évidemment, je partirai.

Les premiers mois de l’année 2026 seront en tout cas décisifs pour l’avenir de Quartararo. « Il faudra se décider assez rapidement », a-t-il confié au site officiel du MotoGP. « Pour un pilote, je pense que c’est bien de savoir où il veut être, peut-être pas au début de la saison, mais sans prendre trop de temps. Yamaha travaille dur sur le V4 mais mon principal objectif est de me battre pour la victoire, le podium, le championnat. »

« Et si je n’ai pas la moto pour le faire, évidemment, je partirai. Je pense que c’est bien de laisser à Yamaha les mois qu’il reste pour voir le potentiel et prendre une décision assez vite. »

Quelle que soit la décision de Quartararo, il y aura une part de risque en elle puisque le règlement 2027 pourrait totalement redistribuer les cartes. La marque qui lui montrera le plus d’envie obtiendra ses faveurs.

« Je pense que cela ne changera rien de choisir en janvier ou en juillet, au final ce sera une surprise pour tout le monde : les 850cc, les pneus en particulier. On ne peut pas savoir, je pense que c’est un peu un pari. J’aime ça. Je ne sais pas ce qu’il va se passer, mais il faudra voir qui s’intéresse vraiment à vous, qui a la motivation pour vraiment gagner. Ce seront de petits détails qui me feront choisir d’un côté ou de l’autre. »

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo

Photo de: Qian Jun / MB Media via Getty Images

Et que faudra-t-il que Yamaha atteigne pour convaincre Quartararo ? « J’ai besoin d’une moto rapide, j’ai besoin de sentir que la moto peut gagner et qu’elle est prête à jouer un top 3 ou un top 5 dans chaque séance, chaque sprint et chaque GP », a répondu Quartararo, assumant clairement cette ambition : « Ce sont mes attentes. »

« C’est très clair de mon côté », a-t-il insisté. « Ce sera évidemment difficile mais c’est ce dont j’ai besoin. J’ai eu du mal pendant de nombreuses années et maintenant, je veux une moto qui gagne. »

Les échéances sont tout aussi claires du côté de Quartararo : « Je pense que [le test de] Valence sera super important parce qu’en deux mois et demi [avant le début de la saison 2026], on ne peut pas totalement changer la moto, surtout pour nous qui avons une moto totalement nouvelle. On ne peut pas totalement changer une base. »

« Je pense que tous les constructeurs auront plus ou moins la même moto l’an prochain mais pas nous, donc on verra quels progrès seront possibles. Je pense que le point clé sera le test de Valence, puis le test de Sepang en février. »

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