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Fantomette a-t-elle inspiré les malfaiteurs qui ont cambriolé le Louvre (photo d’illustration)
LOUVRE – Digne d’un film, oui, mais d’un roman aussi. Après le braquage au Louvre, le 19 octobre, on vous avait parlé de plusieurs séries et films, Lupin, Belphégor, Da Vinci Code, Cat’s Eyes et La Banda Picasso qui avaient déjà imaginé des vols ou des intrusions mystérieuses au sein du musée.
En seulement sept minutes, les braqueurs ont réussi à pénétrer dans la galerie d’Apollon, et ce scenario complètement fou avait déjà été pensé, dans un roman vieux de cinquante ans. Les malfrats ont ainsi réussi à repartir avec huit bijoux, d’une valeur spectaculaire, estimée à 88 millions d’euros, exposés dans des vitrines. Ils se sont ensuite échappés grâce à deux TMax, des scooters très puissants.
« Je vous assure que ce serait vite fait… »
La coïncidence en tout cas n’a pas échappé à l’œil des lecteurs. Nombreux sont ceux qui ont partagé sur les réseaux sociaux une page du tome 29 de la série jeunesse : Appelez Fantômette. Notamment un internaute sur X.
Dans cette fiction, signée Georges Chaulet, un voleur surnommé « le Furet » prépare un plan pour dérober un diamant exposé dans la galerie d’Apollon, au coeur du célèbre musée parisien. Le passage résonne étrangement avec le braquage du 19 octobre dernier : la méthode est simple, l’opération rapide… Et la durée, elle aussi, n’excède pas quelques minutes.
« Il suffit de poser une échelle contre le mur, de grimper au premier étage. Ensuite, on casse le carreau, on fait dix mètres, on brise la vitrine d’un coup de marteau, et hop ! On a la main sur l’objet », peut-on lire. Le personnage du roman poursuit : « Ah si je n’étais pas enfermé ici, je vous assure que ce serait vite fait. »
Dans la réalité, les voleurs ont exécuté leur plan avec une efficacité redoutable : sept minutes exactement, et une fuite spectaculaire. Même lieu, même audace, même efficacité.
Des failles de sécurité au Louvre ?
Dans la réalité, le braquage du 19 octobre a mis en lumière les limites du dispositif de surveillance du Louvre. Et cela n’a rien de surprenant si l’on en croit un prérapport récent de la Cour des comptes, cité notamment par Le Figaro. « Sous l’effet d’une fréquentation croissante, le cycle d’obsolescence des équipements techniques du musée s’est accéléré de façon nettement plus importante que le rythme des investissements engagés par l’établissement pour y remédier », y est-il notamment écrit.
Reste que pour Rachida Dati, ministre de la culture, les dispositifs de sécurité ne sont pas défaillants. « Les dispositifs de sécurité du musée du Louvre ont fonctionné, mais la sécurité de nos musées et de nos objets d’art doit être appréhendée beaucoup plus largement », a-t-elle ainsi estimé mardi au Parlement. Un constat qui interroge sur la protection des trésors d’un musée pourtant mondialement célèbre.