Les fondateurs du Canon Français l’avaient annoncé en début de semaine : « on n’annulera pas les banquets bretons ». Suite au retrait du Château des Pères qui s’était engagé pour recevoir l’évènement les 7, 8 et 9 novembre 2025, ils ont réussi à convaincre Christophe de la Rousserie, propriétaire du Château de Blossac à Goven.

« Des extrémistes »

« Ils sont venus lundi, ils m’ont dit qu’ils recherchaient un lieu parce qu’ils s’étaient fait bouler à cause d’une pétition où des gens affirmaient qu’ils étaient extrémistes. Soi-disant parce que dans leur repas il y a du vin rouge, du cochon et du saucisson donc ça exclut les musulmans ». Des propos qui ont interpellé Christophe de la Rousserie qui n’avait pas connaissance de la polémique. « Au début je n’ai pas fait attention, c’est un deal comme un autre. Je ne savais pas qu’il y avait autant de buzz autour ».

« J’aurais eu du mal à me regarder dans la glace »

Si Christophe de la Rousserie a identifié « un risque potentiel » en acceptant d’accueillir les banquets du Canon Français, il s’est refusé de céder à la pression. « J’aurais eu du mal à me regarder dans la glace si j’avais refusé pour ces raisons. L’argument extrémiste ne tient pas. On ne peut pas taxer des gens d’extrémistes parce qu’ils ont plaisir à se retrouver, qu’ils boivent du vin rouge et mange du saucisson. Pour moi c’est intellectuellement irrecevable. »

Le propriétaire du Château de Blossac a prévenu ses voisins de la potentielle gêne occasionnée avec ces banquets qui vont se tenir sous des chapiteaux devant le domaine. « Tous mes voisins, sauf un qui est remonté, m’ont donné leur accord gentiment. Je m’étais engagé auprès d’eux pour qu’il n’y ait pas de bruit. »