La petite remarque du chancelier n’est pas passée inaperçue, surtout au sein de la population issue de l’immigration (près d’un quart des Allemands). Après s’être félicité, il y a une semaine, de sa «nouvelle politique migratoire» (refoulement des demandeurs d’asile, arrêt du regroupement familial, contrôles renforcés aux frontières, reprise des expulsions vers la Syrie et l’Afghanistan), Friedrich Merz a ajouté qu’il restait un défi à relever en matière d’immigration : «Le problème dans le paysage urbain.»

Un «problème» dans le «paysage urbain» ? «Je me suis réveillée ce jour-là en me demandant si mon fils faisait partie du paysage», se révolte une mère de famille berlinoise mariée à un Turc. «Vous avez insulté des millions de gens dans ce pays», s’est indignée Katharina Dröge, la présidente du groupe parlementaire des écologistes.

Malgré les critiques, le chancelier a enfoncé le clou, lundi 20 octobre, lors d’une conférence de presse consacrée… au maintien du cordon sanitaire avec l’extrême droite. «Je n’ai rien à retirer», a-t-il insisté en refusant d’expliquer ce qu’il entendait par «problème dans le paysage urbain». «Si vous avez des filles, demandez-leur ce que je voulais dire», a-t-il répondu aux journalistes.

Le lendemain, des milliers de manifestantes étaient p