Et si l’origine de l’incendie mortel survenu lundi matin, au sous-sol d’un immeuble de la rue André-Philip (Lyon 3e ), n’était pas accidentelle ? La piste est sérieusement étudiée par la police, après le drame, au cours duquel deux femmes et deux hommes, âgés de 27 à 40 ans, ont perdu la vie dans une cave squattée.
Selon nos informations, des individus ont été aperçus en train de quitter précipitamment le bâtiment, à un horaire voisin de celui du déclenchement de l’incendie. De quoi interloquer les forces de l’ordre.
Une enquête a été ouverte lundi pour homicides involontaires par le parquet de Lyon, confiée aux policiers de la division centre de la circonscription de sécurité publique de Lyon. Le dossier pourrait atterrir sur les bureaux de la Division de la criminalité territoriale (ex-sûreté départementale) ou de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (ex-PJ), si la piste criminelle venait à se préciser.
« Toutes les possibilités étudiées »
Mais ce départ précipité de l’immeuble, bien que troublant, pourrait aussi être sans lien avec le sinistre. « C’est ouvert, toutes les possibilités sont étudiées », commente, prudente, une source sécuritaire. Le feu semblait plus certainement lié à un incident électrique, au démarrage de l’enquête. Les installations, dans la cave aménagée en squat, étaient sans doute sommaires et donc dangereuses. Les investigations techniques, d’ordinaire longues et complexes, pour déterminer l’origine du feu, s’annoncent centrales.
Les résultats des autopsies des quatre victimes, menées mardi, n’ont pas été révélés. Les décès apparaissaient consécutifs à une asphyxie mais les analyses toxicologiques pouvaient apporter des précisions utiles.
Sollicité ce jeudi, le parquet de Lyon n’a pas communiqué de nouveaux éléments relatifs à cette enquête.