Avant son incarcération,
Nicolas Sarkozy
s’est confié dans Paris Match aux
côtés de sa femme
Carla Bruni.
L’occasion pour chacun d’exprimer leur peine face
à la situation. Avant d’aller en prison, l’ancien président a eu le
temps de fêter les 14 ans de sa fille
Giulia.
 

Le parquet national financier a d’ailleurs différé sa mise à
exécution pour qu’il puisse être présent ce week-end-là. “J’ai
interdit à mes avocats de requérir le moindre traitement de
faveur”, a-t-il précisé dans son interview. À la veille de son
départ, il est resté digne, malgré la tension. “S’ils sentent
que je suis tranquille, ils sont tranquilles”, aurait-il
confié à ses proches lors d’un dîner en famille.

Carla Bruni hors d’elle

Sa femme, Carla Bruni, n’a pas caché sa colère. “C’est une
infamie, une folie, une persécution”, a-t-elle lancé à
Paris Match. Très affectée, elle a confié souffrir
“physiquement” de la situation. L’ex-première dame a aussi
dénoncé la sévérité de la décision judiciaire. “Pourquoi
l’avoir emprisonné, alors qu’il a fait appel et qu’à l’évidence il
n’est pas dangereux ?”, a-t-elle interrogé.

“Si les juges avaient trouvé une preuve, je m’inclinerais et
je dirais que mon mari a participé à une corruption, mais il a été
relaxé pour ce chef d’accusation ainsi que pour financement illégal
de campagne”, a-t-elle ajouté. En attendant, elle compte bien
lui rendre visite dès que possible.

Une vie derrière les barreaux

À la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy tentera de s’adapter.
Il a commandé un petit balai pour nettoyer sa cellule et acheté
quelques produits au “cantinage”. Il a prévu de lire,
écrire et garde le moral. “Je prends cela comme une expérience.
Peut-être me ferai-je de nouveaux amis ?”, a-t-il glissé avec
ironie.

Ses lectures derrière les barreaux seront t Le Comte de
Monte-Cristo, Jésus et L’Anthologie de la poésie
française. Il a aussi accroché deux photos, celles de Carla et
de leurs enfants, les seuls objets personnels qui lui ont été
autorisés. “On peut l’humilier, mais pas le casser”, a
assuré un proche.

Un soutien qui dépasse la
politique

Depuis sa condamnation, l’ancien chef de l’État a reçu de
nombreux messages. Certains anonymes, d’autres signés de
personnalités, dont la famille Chirac. Cette lettre, signée
Bernadette, Claude, Frédéric Salat-Baroux et Martin, l’a
profondément ému.

Malgré les critiques, Nicolas Sarkozy garde la tête haute. Avant
son départ, il a lancé à
sa fille
: “N’oublie pas de garder la tête haute !”
Derrière les murs de la Santé,
l’ancien président
s’accroche à une devise qu’il aime citer :
“Attendre et espérer.”