Par

Margot Fournie

Publié le

23 oct. 2025 à 18h30

Un immeuble appartenant à la municipalité posait problème dans le quartier des Minimes, à Toulouse. Situé sur le terrain de l’école Pierre et Marie-Curie, il était occupé illégalement. L’attitude de certains habitants provoquait des soucis de sécurité pour les enfants, le corps enseignant. Le bâtiment a été évacué ce jeudi 23 octobre 2025 au matin sous les coups de 9 h 30, laissant une famille avec trois enfants sans solution pérenne. Actu Toulouse l’a rencontrée.

Le bâtiment squatté va être rasé

La maire du quartier, Cécile Dufraisse, était sur place. D’après elle, l’évacuation a eu lieu dans le plus grand des calmes.

« Les déménageurs sont arrivés, ainsi que la police municipale et nationale. Aucune association n’était présente », raconte l’élue en glissant que « le bâtiment a été sécurisé. On va le raser pour laisser la place à de futurs projets dont on doit discuter avec l’école. »

Une famille avec trois enfants habitait l’immeuble

Certains habitants sont partis avant l’arrivée de la police. Mais sur place, il restait une famille. Elle est composée des deux parents et de trois enfants, âgés de 10 à 15 ans.

« La commissaire de police m’a dit que la famille allait être prise en charge », ajoute Cécile Dufraisse.

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Des enfants à la santé fragile

Elle sera logée durant deux nuits à l’hôtel Kyriad à Roques, soit le temps de laisser passer la tempête Benjamin.

« Et après ? », demande la mère de famille. Elle tient contre elle un porte-documents où sont conservés de nombreux certificats. Celui d’un neurologue qui atteste que l’aînée, Darile, en Bac pro, souffre d’épilepsie et qu’elle a besoin de stabilité. Une ordonnance pour les médicaments de la cadette, Assil, qui a été récemment opérée pour ses kystes pilonidaux.

« Un infirmier passait tous les jours pour lui faire des soins. Ils devaient durer une quinzaine de jours. Je ne sais pas comment on va faire », souffle Khalida, atteinte elle-même d’un handicap au niveau du dos.

De logements en logements

La famille est arrivée à Toulouse en juillet 2024 et depuis elle échoue de logements en logements, sans solution pérenne.

« Vivre dans cet immeuble avec ce voisinage était difficile, mais c’était mieux que d’être à la rue », assure Lyamine, ancien militaire. Il confie qu’il a déposé un dossier auprès de la commission Dalo (Droit au logement opposable) et espère que sa démarche sera bien reçue.

« Ce sont des gens bien »

En attendant, il reçoit le soutien de particuliers comme Jean-Sébastien, venu soutenir la famille durant l’expulsion. Il les a rencontrés par le biais de sa compagne.

« Avec elle, on essaie de les aider. On essaie de trouver une solution pour le bien-être et l’équilibre des enfants. Ce sont des gens bien », lance-t-il avant d’aider la famille à monter dans sa voiture. Direction l’hôtel.

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