Oscar Piastri a confirmé à Mexico que, suite à l’incident du départ du sprint du Grand Prix des États-Unis le week-end dernier, les fameuses « répercussions » subies par Lando Norris en raison de leur contact du premier tour à Singapour ont été effacées. L’Australien a également assumé « une part de responsabilité » dans l’incident d’Austin.
Après le GP de Singapour, lors duquel Norris est entré involontairement en contact avec Piastri lors d’une attaque dans les premiers virages, le Britannique avait été légèrement sanctionné par McLaren, l’écurie l’en jugeant responsable. La sanction consistait selon toute vraisemblance en une priorité donnée à son équipier dans le choix de l’ordre de sortie des stands en qualifications.
Toutefois, deux semaines plus tard, un autre contact a eu lieu entre les deux pilotes à Austin, avec des conséquences cette fois bien plus graves puisque cet accrochage les a tous les deux éliminés du sprint. Si leur collision n’est, en elle-même, qu’une conséquence d’un premier contact entre Nico Hülkenberg et Piastri, le leader du championnat en a quand même été jugé plutôt responsable, une responsabilité qu’il semble d’ailleurs accepter.
J’ai une part de responsabilité dans [l’accrochage du] sprint et nous commencerons ce week-end avec une ardoise vierge pour nous deux.
C’est en effet en tentant de décroiser Norris, qui avait freiné plus tard sur l’intérieur, que Piastri avait braqué trop fort sur Hülkenberg qui se trouvait à l’intérieur et entraîné la suite de la séquence. Désormais, les deux candidats au titre, qui ont encore vu Max Verstappen leur reprendre de gros points au Texas, abordent donc les cinq dernières manches de la saison avec une « ardoise vierge », selon les mots du pilote McLaren. Un partout, balle au centre donc.
« Nous avons revu tout cela ; nous revoyons tout chaque week-end, peu importe ce qui s’est passé », a expliqué Piastri en conférence de presse. « Je pense que j’ai une part de responsabilité dans le sprint et nous commencerons ce week-end avec une ardoise vierge pour nous deux. »
« Nous allons simplement faire la course et voir qui en sortira vainqueur. Les conséquences pour Lando ont été supprimées. Oui, au final, c’était [le décroisement]. De nombreux facteurs ont joué, mais en fin de compte, oui, c’est ce qui a été décidé. »
Piastri puise dans son passé pour se rassurer
Oscar Piastri (McLaren)
Photo de: Andy Hone/ LAT Images via Getty Images
Piastri a ajouté que la pression supplémentaire liée au fait que ses deux rivaux pour le titre se soient rapprochés, Norris n’accusant plus que 14 points de retard et Verstappen 40, ne changeait pas son approche même s’il ne pouvait pas occulter le retour en forme clair et net de Red Bull. L’Australien préfère se remémorer une expérience personnelle passée et heureuse, celle des titres F3 de 2020 et de Formule Renault en 2019, eux aussi glanés dans des conditions similaires.
« Il est clair qu’au cours des derniers week-ends, Red Bull et Max ont trouvé une certaine régularité. On avait déjà vu des fulgurances de ce genre plus tôt dans la saison, mais je pense que ces derniers week-ends, ils ont été très constants. Je suis sûr qu’ils seront à nouveau une menace ce week-end et nous ferons de notre mieux pour tirer le maximum de notre voiture et voir où cela nous mènera. »
« Il y a certaines similitudes [avec mon titre en F3]. Je pense qu’au final, dans ce championnat, je me sens plus fort que je ne l’étais cette année-là et certaines choses sont un peu différentes. Je pense que c’est aussi similaire au championnat de Formule Renault que j’ai disputé – à certains égards, c’est effrayant à quel point c’est similaire. Je pense que ce qui est positif, c’est que j’ai la preuve que je peux y arriver et que j’ai remporté ces deux championnats. C’est agréable de se remémorer ces moments, c’est certain. »
« Je sais aussi que ce n’est pas parce que je l’ai déjà fait que cela va automatiquement se reproduire cette fois-ci. C’est agréable de repenser à la façon dont j’ai géré ces situations dans le passé, à l’expérience que j’en ai tirée et à la manière dont je peux l’appliquer cette année. »
Avec Jake Boxall-Legge
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