Franz-Olivier Giesbert et Yann Barthès dans «Quotidien»
Capture écran.
L’ancien directeur du Figaro et du Point et le présentateur de «Quotidien» se sont affrontés ce jeudi soir sur TMC à propos de l’incarcération de Nicolas Sarkozy.
«Qu’est-ce que vous avez envie de dire à un jeune d’aujourd’hui sans faire le vieux con ?», interroge d’emblée Yann Barthès . L’ambiance est électrique ce jeudi 23 octobre sur le plateau de «Quotidien». Franz-Olivier Giesbert, qui présente le quatrième tome de son Histoire intime de la Ve République, est face à un plateau pas vraiment acquis à sa cause.
Après quelques premières passe d’armes, l’évocation de l’incarcération de Nicolas Sarkozy déchaîne les passions. «Vous avez l’air de trouver normale cette affaire», se désole Franz-Olivier Giesbert face aux chroniqueurs du talk-show de TMC, tout en rappelant qu’il n’est «pas réputé pour être sarkozyste».
Les juges ont voulu se le payer.
Franz-Olivier Giesbert à propos de Nicolas Sarkozy dans «Quotidien»
Près d’un mois après sa condamnation dans le procès libyen, l’ancien président de la République est incarcéré à la prison de la Santé depuis mardi matin. «C’est honteux, c’est un scandale», tranche ce soir Franz-Olivier Giesbert. «C’est un jugement incroyable qui dit “on condamne quelqu’un en disant mais non il n’a pas fait ça”. Tout part d’un faux de Mediapart. Le jugement dit tout ça et après, allez hop au trou pour pacte de corruption où là il n’y a que des présomptions et des impressions (…) ce n’est pas un jugement en droit, les juges ont voulu se le payer», ajoute-t-il.
«Est-ce que ce n’est pas risqué de contester une décision de justice ?», intervient Yann Barthès. «Je ne vais pas me gêner ! On est en France», répond avec conviction l’éditorialiste en invoquant «l’esprit critique». Le présentateur de «Quotidien» répète sa question, la réponse de son invité se veut, cette fois-ci, plus cinglante : «Dans l’histoire Dreyfus, on sait dans quel camp vous auriez été. Surtout il ne faut pas contester les décisions de justice».
«Sarkozy et Dreyfus ?», pour Yann Barthès, la comparaison n’est pas acceptable. L’animateur lui rappellera plusieurs minutes plus tard : «Vous êtes parti au quart de tour, vous avez quand même dit tout à l’heure que j’aurai été du mauvais côté». «Je suis révolté et je vais mourir révolté, c’est français aussi», conclut Franz-Olivier Giesbert.