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Publié le 23/10/2025 23:05
Mis à jour le 23/10/2025 23:05
Temps de lecture : 2min – vidéo : 3min

Cambriolage au Louvre : « On a vu quelque chose de très violent », raconte une surveillante qui a assisté au casse
(France 2)
3min
L’enquête sur le cambriolage du Musée du Louvre se précise. Les images de vidéosurveillance et plusieurs témoignages permettent de retracer le déroulé du casse. Une surveillante du musée a également accepté de se livrer ce jeudi soir à France Télévisions.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.
Sur des images, les vigiles impuissants filment les deux malfaiteurs qui quittent le Louvre. Ils s’enfuient à bord de deux scooters, seulement quelques secondes avant l’arrivée de la police. Au même moment, l’alerte est donnée dans le musée. C’est la panique. À l’étage, là où les cambrioleurs ont fait irruption, une agente de surveillance vient tout juste de prendre son service. Nous avons pu la joindre par téléphone.
« On était trois à ce niveau de la galerie. Et donc on a vu quelque chose de très violent. Une éruption très violente, le bruit, mais sans qu’on puisse interpréter ce que c’était. On pouvait penser que c’était, comme ça peut arriver, un visiteur qui s’énerve et pète un câble. On a compris quasiment simultanément que c’était un braquage. Donc, on a, en quelques secondes, évacué tout ce qui était présent dans la galerie et on a fermé toutes les portes intermédiaires de façon à ne pas permettre aux intrus de se rendre dans les autres salles », raconte-t-elle.
Le cambriolage aura duré moins de cinq minutes. À 9h34, deux hommes se hissent au premier étage. À 9h35, ils brisent la vitre, entrent dans la galerie et s’attaquent aux vitrines qui protègent les bijoux. Jean-Michel Decugis, journaliste spécialiste Police-Justice au Parisien, a pu visionner les images de la vidéosurveillance du Louvre : « Les vitrines résistent, on le voit. Ils cherchent des outils, ils ont la disqueuse, mais ils cherchent d’autres outils », détaille-t-il, précisant que l’un des malfaiteurs « va arriver à faire un orifice, mais après avoir donné de gros coups de coudes dans la vitrine ».
À 9h36, deux agents de surveillance tentent d’intervenir, s’avancent vers les voleurs puis reculent, de peur qu’ils ne soient armés. Les malfaiteurs, en leur présence, continuent à s’attaquer aux vitrines. « On voit sa main se faufiler et récupérer les bijoux et les mettre dans une espèce de besace. Et l’autre, encore plus fort, donne carrément des coups d’épaule comme un rugbyman », se souvient encore le journaliste.
À 9h38, les deux voleurs prennent la fuite en courant. « Les bijoux vont tomber par terre, ils vont les ramasser, le malfaiteur casqué va carrément partir en bascule, la tête en avant sur la nacelle. Il ne prend même pas le temps d’enjamber, il se balance, donc il y a vraiment une urgence », ajoute Jean-Michel Decugis.
Quatre jours après ce spectaculaire cambriolage, l’enquête se poursuit, les quatre malfaiteurs courent toujours.