Poleman à Phillip Island, mais encore en proie à de grandes difficultés en course, Fabio Quartararo est encore apparu las à l’issue du Grand Prix d’Australie. Au guidon de sa Yamaha, le champion du monde de MotoGP ne trouve pas de solution, peine à combler les lacunes de sa machine, tout en éprouvant de grands maux au moment d’envisager l’avenir aux côtés de sa marque de cœur. En effet, alors que le V4 a d’ores et déjà été testé par le constructeur japonais, Fabio Quartararo ne s’est pas montré des plus optimistes quant à la performance observée. Il n’hésite ainsi toujours pas à évoquer explicitement ses envies d’une meilleure compétitivité en marge du Grand Prix de Malaisie.

« Il faut bouger vite, très vite. Je pense aussi que c’est une bonne chose pour un pilote de ne pas attendre trop longtemps avant de savoir où il veut être, commentait-il froidement. Je ne dirais pas qu’il faut commencer la saison avec cette idée, mais il ne faut pas traîner. Yamaha travaille dur sur le moteur en V4, mais mon objectif principal reste de me battre pour la victoire, pour les podiums et pour le championnat. Et si je n’ai pas la moto pour le faire, évidemment, je partirai. C’est pour ça que je trouve important de laisser à Yamaha le mois qui reste pour montrer le potentiel du projet, puis de prendre une décision assez rapidement. »

N’hésitant plus à fixer des dates à propos de ses envies d’ailleurs, Fabio Quartararo laisse cependant une dernière chance à son employeur. Bien que ses premiers ressentis ne soient pas optimaux à ce stade, le Tricolore pourrait encore changer d’avis, à condition que ses observations changent d’ici le début de la saison 2026.

Une dernière échéance importante pour sauver Yamaha ?

« Je pense que le test de Valence va être super important, parce que tu sais qu’en deux mois et demi, tu ne peux pas complètement transformer une moto, analysait Fabio Quartararo. Surtout pour nous, qui changeons totalement de concept avec cette nouvelle machine, il est impossible d’avoir une base entièrement différente tout de suite. Je pense que la plupart des constructeurs auront plus ou moins la même moto que cette année, mais pour nous ce n’est pas le cas. Donc on verra comment on peut progresser. Le point crucial sera clairement le test de Valence… et ensuite celui de Sepang, en février. »

À LIRE AUSSI > Augusto Fernández de retour au guidon de la Yamaha V4 en Malaisie

Liant son avenir à des détails techniques, et à un état du marché encore très ouvert vis-à-vis de la fin d’exercice 2026 à venir – la quasi-totalité de la grille ne sera plus officiellement sous contrat – « El Diablo » semble vouloir rationaliser et objectiver son choix. « Je pense que choisir en janvier ou en juillet ne changera rien. Au final, ce sera une surprise pour tout le monde avec la nouvelle cylindrée 850 cm³, surtout avec les pneus, détaille-t-il. On ne peut pas vraiment savoir à quoi s’attendre. Ce sera un pari, et j’aime ça. Mais il faut aussi voir quelles équipes sont vraiment intéressées par vous, lesquelles ont la motivation réelle de gagner. Ce sont ces petits détails qui feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre. »

À l’orée du Grand Prix de Malaisie, c’est avec une capacité intacte à aller décrocher de bons résultats en qualifications, mais au cœur d’une forme d’impuissance en course, que Fabio Quartararo s’apprête à reprendre la piste. Enclin à écouter la concurrence, le message du Français semble en tout cas être passé de manière limpide dans le paddock.