Les narcotrafiquants mettent de plus en plus la main sur les petits commerces. C’est ce que constate la police judiciaire, sur l’ensemble du territoire, avec deux types d’affaires dans le viseur, que cela soit les plus informelles, comme celles d’apparence légale.
Kebabs, barber shops, ongleries, taxiphones… Ces commerces de proximité fleurissent au point parfois de dénaturer le paysage commerçant dans les centres-villes. Mais bien souvent, derrière ces nouvelles installations, se cachent des moyens pour blanchir le trafic de stupéfiants.
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900.000 euros en une seule année
Selon les informations d’Europe 1, la police judiciaire alerte dans une note sur cette tendance qui « se développe sur l’ensemble du territoire ». Deux types de commerces sont dans le viseur du renseignement criminel financier.
Les petits, plutôt informels, comme les épiceries, les bars à chichas ou les réparateurs de téléphones, qui réalisent une part importante de leur activité en espèces. Bien souvent gérés par des communautés (Maghreb, sous-continent indien ou Afrique sub-saharienne), ils sont pour la plupart ouverts en continu, quasiment 365 jours par an et peuvent servir de nourrice pour les trafics de stupéfiants, ou des caches d’armes.
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Autre type de commerces, plus classiques, structurés et d’apparence légale, des restaurants, des boulangeries ou des bars PMU. Ils parviennent, dans les comptes en banque de la société, à maquiller la fraude. Selon la police judiciaire, injecter 5.000 euros par mois de chiffre d’affaires fictif dans une quinzaine de commerces de proximité permet sur une seule année de blanchir 900.000 euros.
Les phases les plus critiques sont lors de la création du commerce, avec des risques de blanchiment liés aux travaux, et lors de l’exploitation, où l’objectif pour le gérant est de surévaluer son chiffre d’affaires tout en faisant baisser ses charges, en ayant recours au travail dissimulé.