L’équipe de France féminine, à son plus grand désarroi, est une habituée des éliminations en quart de finale. Mais celle subie contre l’Allemagne en juillet à l’Euro reste un trauma à part, aux tirs au but à l’issue d’une rencontre disputée quasiment en intégralité en supériorité numérique et après avoir tapé la barre transversale enfin de prolongation. Alors il y a un fort goût de revanche à l’aube de la demi-finale de la Ligue des nations contre ces mêmes Allemandes, ce vendredi (17h45).

La « déception » et les regrets de l’été sont encore bien dans toutes les têtes des joueuses de Laurent Bonadei, qui a connu son premier échec à la tête des Bleues cet été, ayant déjà vécu la sortie en quart de finale de la Coupe du monde en 2023 et lors des JO à Paris en 2024 quand il était l’adjoint d’Hervé Renard.

Bonadei à la recherche de certitudes

Mais pour conjurer le sort des déboires en grandes compétitions et plus particulièrement contre les Allemandes (six défaites en compétition majeure), les Bleues se tournent donc vers la Ligue des nations pour « repartir de l’avant », avec un match aller devant plus de 40.000 personnes à Düsseldorf et un retour mardi (21h10) à Caen. Avec une certaine pression ?

« La pression, on se la met soi-même, je me la mets moi-même, je suis professionnel. Je donne le maximum de moi-même dans tout ce que je fais pour cette équipe, pour les joueuses parce qu’elles le méritent. Après, il y a une chose qui est incontrôlable, c’est le résultat du match », a affirmé Bonadei en conférence de presse, jeudi.

Un nouveau revers compliquerait la tâche du sélectionneur, qui se projette déjà sur le Mondial 2027 au Brésil et qui a fait le choix fort de ne pas appeler les joueuses emblématiques Wendie Renard (34 ans), Eugénie Le Sommer (36 ans) et Kenza Dali (33 ans), prévenues quelques semaines avant l’Euro.

Depuis, Sandie Toletti (30 ans), vice-capitaine des Bleues, a décidé en octobre de prendre sa retraite internationale, n’arrivant plus à mener de concert sa carrière au Real Madrid et en sélection à cause de douleurs trop fortes. Une autre milieu, Amel Majri (32 ans), qui a signé en Arabie saoudite, a fait le même choix, sachant que Laurent Bonadei avait prévu de ne plus compter sur elle.

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Le sélectionneur a fait le choix de la jeunesse. Sur le groupe de 26 joueuses, sept ont moins de 23 ans. Parmi elles, sept n’étaient pas du voyage en Suisse, dont Laurina Fazer, Inès Benyahia et Kessya Bussy, qui peuvent jouer dans le cœur du jeu. L’objectif est clair, repartir de l’avant et consolider les bases qui ont, tout de même, commencé à se mettre en place depuis la saison dernière.