« Ah bon ? Le Palais des Victoires va porter le nom de Bernard Brochand ? Non, je ne suis pas au courant… »

Aux abords de la place Paul-Roubaud, à La Bocca, peu de personnes interrogées semblent être au fait du changement qui va très prochainement s’opérer.

En effet, nous l’avions annoncé dans nos colonnes peu après le décès de l’ancien député-maire de Cannes, en avril dernier : en son honneur, la Ville va attribuer son nom à l’enceinte sportive du Palais des Victoires.

Une décision actée lors d’un conseil municipal en février dernier et qui sera enfin officialisée ce samedi, en amont du match de championnat de France de volley-ball entre l’AS Cannes et Saint-Nazaire prévu à 15 h. Deuxième match de l’année, mais premier match de la saison à domicile pour les volleyeurs cannois. « C’est un bel hommage à Bernard Brochand, qui a œuvré pour la Ville et pour le Palais des Victoires, s’est d’ailleurs réjoui Amaury Delbart, directeur général de Cannes volley-ball. Cela contribue à enraciner encore un peu plus ce complexe dans l’histoire sportive de Cannes. »

« Ça va encore coûter énormément d’argent »

« Donner le nom d’un ancien maire ? Pourquoi pas, c’est une bonne idée, c’était un bon élu », confie un couple croisé à la sortie du cinéma L’Olympia, en centre-ville. Mais c’est un choix qui divise néanmoins les Cannois interrogés, dont la plupart ont, donc, appris la nouvelle ce mercredi matin.

Tandis que certains saluent l’initiative et l’hommage, comme Catherine, Cannoise depuis de nombreuses années, ou comme une Mandolocienne croisée à La Bocca – « Monsieur Brochand a fait des choses bien pour la commune, alors oui, c’est une bonne idée » – d’autres se questionnent sur l’effet produit. « Ça va encore coûter énormément d’argent pour changer tous les flyers, les panneaux… s’inquiète Louis. Plutôt que de mettre cette somme dans le changement de nom, pourquoi ne pas plutôt donner un peu plus d’argent aux joueurs ? »

« Je trouve que le nom qu’il a lui va très bien », lance Martine. Et ce n’est pas Monique qui dira le contraire : « C’est stupide, pourquoi changer ? Ce n’est pas nécessaire. Je pense qu’il y a d’autres problèmes dont il faudrait s’occuper… Et puis, c’est un peu trop tard, il aurait peut-être plutôt fallu mettre une plaque mentionnant le fait que c’est Bernard Brochand qui l’avait inauguré. »