Par
Joce Hue
Publié le
24 oct. 2025 à 14h00
« On ne s’attendait pas à avoir un tel succès, on est très contents ! » Loïc Charron est un patron heureux : non seulement le chantier de son usine de transformation de fibres courtes de lin, implantée dans la zone d’activité de la Maison-Rouge à Malleville-sur-le-Bec (Eure), tient les délais, mais la réunion d’information pour le recrutement de cinq opérateurs de production qui a eu lieu sur place le 16 octobre 2025 a réuni près de 50 postulants.
5 millions d’euros investis
Le directeur de l’entreprise lilloise Norlin, négociant international en lin et en chanvre aux 22 millions d’euros de chiffre d’affaires, a investi cinq millions d’euros pour construire une usine de 3 000 m² à proximité de l’autoroute A28 et de la nationale 138.
« L’important pour rejoindre l’aventure, c’est d’être motivés ! » Devant la ligne de production flambant neuve, le directeur de Norlin Loïc Charron explique aux postulants ce qui est attendu d’eux. ©Joce Hue
La première ligne de production est presque entièrement posée, quelques ouvriers s’y affairent encore pour les derniers détails et il reste la dalle de la partie stockage à couler, ce qui sera fait le 3 novembre prochain.
« Rejoindre l’aventure »
« La prise de poste des employés recrutés aura lieu le vendredi 2 janvier prochain, pour un démarrage de la production le 5 janvier, explique Loïc Charron aux aspirants opérateurs. Si vous n’avez pas expérience, ce n’est pas grave, on va vous former. L’important pour rejoindre l’aventure, c’est d’être motivés ! »
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Il n’y aura pas de poste fixe : la plupart du temps assis dans leur chariot élévateur, les caristes devront décharger les ballots d’une centaine de kilos à leur arrivée, amener la marchandise sur la ligne et réaliser des opérations de maintenance sur les machines, en cas de bourrage par exemple, puis récupérer les chariots de fibres courtes de lin débarrassés de leurs résidus, appelés anas, en sortie de ligne.
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Jennifer Daufresne, 37 ans, est « la candidate idéale » : cariste 1A et 1B3, pas d’enfants, habitant à 12 km de l’usine et avec 12 ans expérience dans l’industrie. ©Joce Hue
Il faudra également savoir mélanger la matière dans les bonnes proportions, « une cuisine interne pour ajuster le mélange, un peu comme d’associer différentes cuvées pour faire un vin de Champagne », compare Loïc Charron.
Le rythme de travail des futurs salariés sera en 3/8, toute l’année sauf en période de maintenance, sous la responsabilité des premiers embauchés : le responsable de production Bastien Cochet, ex-Schneider Electric à Beaumont-le-Roger et le responsable de nuit John Lejeune, un ancien de l’entreprise d’emballage et de conditionnement Endupack, située à un jet de carton de là.
À peine sortie de terre, l’usine de transformation de lin implantée dans la zone d’activité de la Maison-Rouge à Malleville-sur-le-Bec recrute. ©J.H.
Le salaire net est de 2000 € pour les équipes tournantes de jour, plus les primes pour les équipes fixes de nuit. Mais avant de toucher la paie, il aura fallu passer le test lundi et mardi dernier chez France Travail à Bernay. Et pas n’importe lequel : 3 h 30 d’évaluation chronométrée, debout et sans pause !
Les habiletés évaluées sont : respecter les normes et consignes ; maintenir son attention dans la durée ; se représenter un processus ; travailler en équipe et exécuter des gestes avec dextérité.
« Notre état d’esprit n’est pas de recruter sur CV, mais plutôt en fonction des appétences et compétences des candidats. Nous recherchons un savoir-être et un savoir-faire plutôt qu’un savoir », détaille Loïc Charron. Ceux qui sont venus à bout du test passeront l’entretien de motivation vendredi prochain chez Norlin.
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