(AOF) – Première banque française à présenter ses comptes du premier trimestre,

BNP Paribas

a dévoilé une performance en ligne avec les attentes. Le résultat net part du groupe a reculé de 4,9% à 2,951 milliards d’euros, à comparer avec un consensus de 2,84 milliards d’euros. La banque française explique ce repli  » exclusivement  » par le niveau élevé des éléments exceptionnels au premier trimestre 2024. Le résultat d’exploitation a augmenté de 0,5% à 3 922 milliards d’euros. Le produit net bancaire a progressé de 3,8% à 12,96 milliards d’euros.

La banque de financement et d’investissement (CIB) s’est distinguée en enregistrant une croissance de 12,5% à 5,28 milliards d’euros et un trimestre record. Les métiers de marché (Global Markets) ont connu une croissance 17,3%, bénéficiant de la croissance prononcée des activités Equity & Prime Services (+42,1%) L’activité FICC (obligations, change, et matières premières) a progressé de 4,4%, tirée par les activités macro.

BNP Paribas affiche un ratio CET1 de 12,4 %, stable par rapport au 1er janvier 2025.

L’établissement bancaire a confirmé ses objectifs pour la période 2024-2026. Il anticipe un taux de croissance moyen des revenus supérieur à 5 %, un coût du risque inférieur à 40 points de base en 2025 et 2026 et une croissance annuelle moyenne du supérieur à 7% pour le résultat net et supérieur à 8% pour le bénéfice par action. BNP Paribas cible par ailleurs un ratio CET1 de 12,3 % et une rentabilité des fonds propres tangibles de 11,5% pour 2025 et de 12% pour 2026.


AOF – EN SAVOIR PLUS


Points clés

– Banque née en 1822, renforcée en 1999 par la fusion avec Paribas, 1

ère

française et 7

ème

mondiale ;

– Produit net bancaire de 48,8 Mds€ réalisé par les réseaux bancaires (français, belge, italien, luxembourgeois, polonais et turc) et les métiers spécialisés (crédit à la consommation, leasing, métiers digitaux dont le compte Nickel), par la banque d’affaires et par les services d’investissement et de protection (gestion d’actifs et de patrimoine, gestion institutionnelle et privée, assurances) ;

– Modèle d’affaires d’une croissance rentable fondée sur les positions de n°1 européen, sur la technologie au service de l’expérience client et de la performance opérationnelle, tous les métiers étant mobilisés sur les enjeux de finance durable ;

– Capital détenu par l’Etat belge (5,6 %), le grand duché de Luxembourg (1,1 %) et les salariés (4,7%), avec un conseil de 14 administrateurs présidé par Jean Lemierre, Jean-Laurent Bonnafé étant directeur général.


Enjeux

– Agilité du modèle d’affaires :

– « initiatives d’efficacité » d’un montant de 1,2 Md€ jusqu’à 2026 : adaptation de Personal Finance, optimisation des achats, repli des dépenses externes, déploiement des centres de services partagés et optimisation du parc immobilier,

– forte robustesse du portefeuille de crédit,

– allocation stricte du capital, assortie de cessions,

– innovation focalisée sur l’offre aux clients : 4,4 millions de clients « digitaux », leader en France dans les fonctionnalités digitales, plateformes leaders mondiaux dans les emprunts d’Etat, le forex ou les swaps et dans les cinq 1ers européens des néo-banques avec Hello Bank ! ;

– Stratégie environnementale ambitionnant de devenir 1

er

mondial de la finance durable (2

ème

mondial et 1

er

européen dans les emprunts verts et 1

er

européen des financeurs de projets d’énergies renouvelables) avec objectif de neutralité carbone en 2050 et point d’épate 2025 :

– 350 Mds€ mobilisés dans les crédits et émissions obligataires durables et 300 Mds€ d’actifs durables (objectif atteint à 75 % à fin 2024) ;

– alignement du portefeuille de prêts sur la trajectoire de l’accord de Paris (80 % des financements énergétiques dans les énergies renouvelables sur l’objectif 2030),

– accompagnement des clients à hauteur de 179 Mds€ de financements dans la transition bas-carbone, proche de l’objectif de 200 Md€,

– financement à hauteur de 4 Mds€ de la biodiversité ;

– Position financière très solide -ratio CET 1 de 12,9 %, rentabilité de 12,4 % des fonds propres, ratio de levier de 4,6 % et réserve de liquidités de 480 Mds€.


Défis

– Evolution de l’actif net comptable, de 93,7 €, à comparer au cours de Bourse, et du coût du risque, à 33 points de base ;

-Exécution du plan stratégique de redressement de la division CPBS -banques commerciales et finance personnelle ;

– En gestion de fonds, intégration opérationnelle d’AXA-IM -objectif de hausse de 50 % du résultat net avant impôt d’ici 2026 ;

– Après un dépassement des objectifs 2024, ambitions 2025-26 : revenus en croissance de + 5 %, coût du risque inférieur à 40 pb, ratio CET1 autour de 12,3 % et résultat net en hausse de + 7 %;

– Dividende 2024 en hausse à 4,79 € assorti d’un programme de rachat d’actions de 1,1 Md€ et engagement d’un taux de distribution de 60 % pour 2025 et 2026.