Deuxième ce matin et longtemps troisième cet après-midi, à Sepang, Pecco Bagnaia a pourtant fini par manquer le top 10 valant une qualification directe pour la Q2. L’Italien explique son recul jusqu’à la 12e place du classement à une stratégie manquée lorsque la pluie a fait son apparition sur le circuit malaisien, troublant la phase décisive de la seconde séance.
Car en termes de sensations, le pilote Ducati a retrouvé un peu d’élan après deux week-ends extrêmement éprouvants en Indonésie et en Australie. Il décrit sa première journée en Malaisie comme s’étant inscrite dans la dynamique de la course australienne, c’est-à-dire avec une moto qui lui permettait d’être un peu plus maître de sa performance.
« C’est plus comme lors de la course de Phillip Island, donc un peu mieux que pendant le reste du week-end là-bas et que pendant le week-end en Indonésie », décrit Bagnaia. « J’ai donc plutôt bien commencé, j’ai pu travailler un peu sur les motos. Heureusement, cette piste m’aide aussi, donc c’était un peu mieux. J’ai quand même du mal. »
« C’est plus de ma faute si je ne suis pas en Q2 », admet-il, « parce que j’ai quitté le garage trop tard et je n’ai eu que deux tours. Avec des conditions comme celle-là, c’est toujours mieux d’avoir deux tours de plus, donc c’est plus de ma faute. »
« Malgré tout, mes sensations ne sont pas encore là en termes de performance. Je n’arrive pas à freiner et à entrer dans les virages comme je le voudrais, et on y travaille. Ça reste quand même clairement un meilleur début que les deux derniers week-ends. »
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Toujours empêtré dans une quête de performance ayant tourné au casse-tête, Bagnaia ne parvient pas plus aujourd’hui qu’hier à expliquer le comportement de sa moto, dont il dit qu’elle est « la même » qu’au test mené en début d’année sur cette piste. Car il ajoute à cela : « Malheureusement, mes sensations sont très différentes par rapport à celles que j’avais au test qu’on a fait ici en début d’année, et il faut comprendre pourquoi », précisant que lors de ce test « c’était comme au Japon », c’est-à-dire comme durant le week-end qu’il a soudainement dominé le mois dernier.
Et lorsqu’il est lui demandé si cette baisse de performance pourrait donc venir de lui, l’Italien exprime toujours la même incompréhension en répondant : « Peut-être, mais je ne pense pas parce qu’il y a trois courses, je faisais la même chose. Alors je ne sais pas. »
Pecco Bagnaia regrette d’être sorti trop tard des stands.
Photo de: Qian Jun / MB Media via Getty Images
Ce qui apparaît en tout cas, c’est que la stabilité de sa moto est « un peu meilleure » qu’elle ne l’était en Australie, mais avec des mouvements qui restent surprenants et, là aussi, inexpliqués. « Depuis l’Autriche, on a des mouvements et on essaye encore d’en comprendre la cause », admet-il. « On essaye de comprendre parce que c’est arrivé trop souvent depuis l’Autriche, et surtout dans les trois dernières courses. Donc là-dessus aussi, il faut qu’on travaille et qu’on comprenne pourquoi ça survient. »
Objectifs modestes pour le GP et pour le championnat
Pecco Bagnaia a finalement manqué le top 10 pour un dixième. Samedi matin, il sera confronté à quelques sérieux candidats à l’heure où seront attribuées les deux dernières places en Q2. Largement échaudé par ses espoirs déçus tout au long de la saison, il reste très mesuré dans ses objectifs, tant pour ces qualifications que pour le sprint qui suivra.
« Ce sera une Q1 très difficile mais on va faire de notre mieux », promet le pilote Ducati, qui espère tout juste entrer dans les points au sprint. « Demain, je serai content si j’arrive à terminer la journée parmi les sept premiers. C’est l’objectif pour demain. Je ne peux pas être satisfait d’un top 7, mais il faut être réaliste et c’est l’objectif maximal. »
Plus largement, c’est pour les trois derniers Grands Prix de cette saison que Pecco Bagnaia ne se risque plus à espérer de grandes choses. Alors qu’il vient d’être délogé de la troisième place du championnat par Marco Bezzecchi, il avoue au site officiel du MotoGP que son objectif pour le classement général était essentiellement de limiter les dégâts.
« À l’heure actuelle, Aprilia marche beaucoup mieux, avec Bezzecchi, donc il faut qu’on accepte que c’est une possibilité de terminer quatrième ou cinquième. Il faut juste qu’on soit concentrés et qu’on essaye de s’améliorer un peu », observe celui qui, il y a encore un an, se battait pour le titre.
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