- Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi la livraison « dans les prochains jours » de missiles Aster à l’Ukraine, ainsi que des avions Mirage.
- Ces missiles fonctionnent avec le système européen de défense antiaérienne SAMP/T MAMBA.
- Ils peuvent être envoyés à plus de 100 km à une vitesse dépassant Mach 3.
Suivez la couverture complète
Ukraine-Russie : l’espoir de négociations au point mort
C’était une promesse très attendue par Kiev. Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 24 octobre la livraison de missiles Aster supplémentaires à l’Ukraine ainsi que d’avions Mirage, afin d’aider le pays à se défendre face aux attaques de l’armée russe.
« Nous livrerons dans les prochains jours des missiles Aster additionnels, de nouveaux programmes de formation et de nouveaux Mirage », a déclaré le chef de l’État aux alliés de l’Ukraine réunis en visioconférence, sans plus de précisions. « Il est très important de poursuivre notre effort de soutien à l’Ukraine et de pressions sur la Russie », a-t-il ajouté devant la Coalition des volontaires.
Les missiles Aster 30, comme leur version courte Aster 15, fonctionnent avec le dispositif SAMP/T MAMBA, un système de défense antiaérienne franco-italien équivalent au Patriot américain. MBDA, la société qui les produit, parle de missiles « légers et très maniables » avec un temps de réaction « extrêmement rapide ». Les Aster 30 mesurent 4,9 m de long pour un diamètre de 180 mm et 430 kg. Ils sont capables d’atteindre une cible à plus de 100 km à une vitesse allant jusqu’à Mach 3, soit plus de 3.700 km/h.
Lecornu « exige la constitution de stocks »
Les missiles Aster 15 et 30 sont produits en coopération entre Paris et Rome. Les deux pays en ont déjà fourni un nombre non précisé à l’Ukraine pour la défense antiaérienne. Côte français, l’annonce avait notamment été faite en avril 2024 par Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées. Avant d’être fournis à l’Ukraine pour défendre son ciel, ces missiles n’étaient « pas utilisés » ou seulement « à des fins d’entraînement », avait indiqué le ministre à l’époque. Outre l’Ukraine, ils ont été employés contre des drones et des missiles des rebelles yéménites houthis par les frégates françaises déployées en mer Rouge.
Paris avait passé commande de 200 de ces missiles en janvier 2023 pour 900 millions d’euros, et Sébastien Lecornu avait annoncé l’année suivante une « commande anticipée » de 200 missiles Aster supplémentaires.
Lire aussi
« Ce sont des armes très dangereuses » : face à Zelensky à la Maison Blanche, Trump temporise sur les missiles Tomahawk
La réunion des alliés de l’Ukraine est coprésidée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, au côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky depuis Londres, et le président français à Paris.
Emilie ROUSSEY avec AFP
