L’incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé continue d’agiter l’établissement pénitentiaire. Au-delà des polémiques concernant la suppression des parloirs de plusieurs familles ou du port d’armes des agents chargés de le protéger, c’est maintenant l’affaire des vidéos TikTok qui va occuper la justice française. Ce vendredi, deux détenus de la prison de la Santé ont été extraits de leur cellule pour être jugés en comparution immédiate.

Les deux hommes comparaîtront finalement le 19 décembre. Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un délai pour préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris où ils avaient été déférés en comparution immédiate.

La justice soupçonne le premier d’avoir proféré des menaces de mort « de manière réitérée » à l’encontre de l’ancien président français, condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs.

Dès le premier jour de sa détention, des vidéos avaient été diffusées sur les réseaux sociaux. On pouvait y entendre que Nicolas Sarkozy allait « passer une mauvaise détention » et d’autres phrases pas toujours sensées comme « on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko ».

Des téléphones détenus illégalement

Enregistrée sur un téléphone, pourtant interdit en prison, la vidéo a été largement relayée depuis sa diffusion. « Un délit passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende », rappelle le parquet de Paris.

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Un deuxième détenu est poursuivi pour complicité et notamment pour avoir prêté son téléphone, détenu illégalement, pour tourner la séquence avant de la diffuser. Il avait également refusé de donner les codes de son téléphone.

L’ancien chef de l’Etat a été condamné pour association de malfaiteurs, pour avoir laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007. Nicolas Sarkozy a fait appel de la condamnation. Il est incarcéré depuis le mardi 21 octobre à la prison de la Santé. Il s’agit d’une première dans l’histoire de la République.